La justice enquête sur une nouvelle arnaque immobilière à Marrakech

Chantier immobilier. 

Chantier immobilier.  . DR

Revue de presseKiosque360. La police judiciaire de Marrakech a commencé à entendre les victimes d’un projet de logement économique inachevé. Le promoteur aurait disparu dans la nature après avoir encaissé le prix des appartements sans les livrer et omis de payer ses fournisseurs.

Le 28/05/2020 à 22h41

Les services de la police judiciaire de Marrakech doivent entendre des dizaines de personnes qui accusent d’escroquerie et d’abus de confiance le promoteur d’un projet immobilier économique et social dans la ville ocre. Selon les premières informations, cinq plaignants auraient déjà été entendus par la police judiciaire en attendant d’auditionner successivement toutes les victimes. L’ouverture de cette enquête survient après que le président de l’Association de défense des droits de l’homme, Abdellah Tatouche, a déposé une plainte contre le promoteur devant le procureur du roi.

Le contenu de cette plainte indique que la plupart des victimes avaient versé les prix des appartements qui varient entre 140.000 et 250.000 dirhams sans qu’ils ne leur aient été livrés. Après plusieurs protestations et pressions, le promoteur les a orientés vers un notaire à Casablanca pour signer les contrats de vente. Sauf que ce dernier leur a réclamé des honoraires et des droits d’enregistrement qui dépassent la somme de 24.000 dirhams par appartement. Le promoteur les alors réorientés vers un autre notaire à Marrakech avant d’éteindre son téléphone et de disparaitre dans la nature.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du vendredi 29 mai, que ce qui est surprenant dans cette affaire, c’est que l’administration des impôts leur a réclamé un montant de TVA qui avoisine les 45.000 dirhams sachant qu’il s’agit d’appartements économiques. Renseignements pris auprès des services concernés, il s’est avéré que les surfaces des appartements étaient plus grandes que celles convenues avec les clients. Une faute qui incombe au promoteur qui n’a pas respecté la règlementation qui régit la construction du logement économique.

Le directeur de cette société ne s’est pas non plus acquitté de ses dettes envers ses fournisseurs et ses sous-traitants dont certains sont menacés de faillite. D’ailleurs, de nombreuses suspicions planent sur ce projet immobilier. En effet, le promoteur aurait acquis ce terrain, à l’origine la partie non bâtie d’un lotissement, mais un ex-wali et les services concernés ont, étrangement, validé ce projet.

Par Hassan Benadad
Le 28/05/2020 à 22h41