Des tomates à 5 dirhams, des pommes de terre à 6 dirhams, des carottes à 7 dirhams… Le tajine du célibataire s’avère de plus en plus cher.
Ne parlons même pas du grand tajine familial qui intègre la volaille à sa composition. Celui-ci se frotte aux limites des moyens des foyers marocains.
Son prix en fait jaser plus d’un. Au kilo, cette viande se vend actuellement à une vingtaine contre une dizaine de dirhams auparavant.
La fureur scandée dans les souks n’a pas tardé à faire réagir le gouvernement. Le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime ainsi que le ministère de l’Intérieur ont sondé la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole afin de connaître les raisons d’une telle flambée, nous apprend le journal arabophone Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison de ce samedi 24 novembre.
Selon Chawki Jirari, directeur de la FISA, la dernière grève des transporteurs en serait la cause. En effet, toujours selon la même source, cette dernière aurait provoqué un surplus de stock chez les producteurs. Ils tenteraient ainsi de compenser le manque à gagner subi durant cette période en augmentant les prix.
Par ailleurs, l'Association nationale des accouveurs marocains avance que les éleveurs ont décidé de stopper la production en mettant fin à l’évolution des poussins. Objectif: liquider leur stock existant.
Une manoeuvre qui va à l’encontre des besoins du consommateur et qui ne passera certainement pas inaperçue aux yeux du gouvernement.