Sous la supervision du chef de la sécurité provinciale d’Inezgane, la police judiciaire a repris, en début de semaine, le dossier des jeunes coiffeuses, qui ont déposé plainte. L’officier aurait insisté pour recueillir des témoignages précis auprès des jeunes femmes, comme il a tenu à superviser l’opération pour éviter des procès verbaux aussi bancaux que ceux qui avaient suscité la colère des dizaines d’avocats de la défense, lors du procès. Des PV alors qualifiés de daechistes et réactionnaires, rapporte Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition du 17 juillet.
L’enquête reviendra sur les agressions verbales et physiques dont les filles ont été victimes, ainsi que sur les menaces qu’elles ont reçues. Les versions des agresseurs et témoins seront de même prises en compte ainsi que, surtout, les images de la caméra de surveillance installée dans la boutique de maquillage, images qui constituent des preuves irréfutables sans avoir été prises en considération jusqu'ici.
Le journal arabophone souligne par ailleurs que les jeunes filles sont retournées dans le souk, sous la supervision d’une association, afin de reconstituer les faits. Elles auraient reconnu leurs agresseurs, dont deux hommes barbus qui les auraient insultées.Appuyées par leur avocat, Me Houssine Bekkar Sbaii, les jeunes filles ont porté plainte, auprès du procureur général du roi près le tribunal de première instance d'Inzegane, contre quatre marchands. Motif de la plainte: harcèlement, agression, menaces, discrimination, insultes, diffamation et non-assistance à personne en danger.