La manifestation organisée en fin de semaine par les juges du Maroc devant le tribunal de Première instance de Kénitra fait la Une de plusieurs quotidiens arabophones à paraître ce lundi 20 mai. "Le rassemblement de la colère", titre Al Akhbar. "Les manifestants ont protesté contre les agressions et les menaces que subissent les juges dans l’exercice de leur fonction", lit-on sur les colonnes du journal.
Selon les propos de Yassine Moukhali, président du club des juges du Maroc, "les violences auxquelles font face les juges sévissent dans tout le pays. La dernière en date a eu lieu à Ouarzazate". "Il est temps de prendre des mesures pour protéger les juges", poursuit Moukhali à la Une de Bayane Al Yaoum.
Manifestation "silencieuse"
Le quotidien du PPS parle d’une "manifestation silencieuse" au cours de laquelle "des centaines de juges marocains ont lancé un appel au ministère de la Justice". Les juristes demandent, en effet, l’application de l’article 20 du statut de la profession qui porte sur la responsabilité du ministère d'assurer la protection des juges contre toutes les formes de menaces et d'agressions.
Même son de cloche du côté de Al Ittihad Al Ichtiraki. Le journal du parti de l'USFP qui s’est contenté de relayer les grandes lignes des interventions prévues au cours de cette manifestation, fait état de la participation de plus de 200 juges représentant l'ensemble des régions du royaume.
Nos juges ont donc peur pour leur sécurité. Dans de telles conditions, comment peuvent-ils exercer leurs fonctions ? Une question à laquelle, le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, doit trouver des réponses dans les plus brefs délais. Comment réussir la réforme de la justice, si les juges vivent dans l'insécurité ?




