C’est un drame d’une rare violence qui fait la Une d’Assabah à paraître ce vendredi 28 février. Une jeune serveuse, âgée de 19 ans, a été victime de kidnapping et de viol collectif, lundi dernier, à Meknès, rapporte le journal. Selon le quotidien, "trois prévenus ont été présentés, jeudi, au procureur du roi pour enlèvement, séquestration et viol. Et de préciser qu’un quatrième individu est poursuivi pour un seul chef d’accusation, à savoir le viol, en marge de cette affaire.
Les faits ? La jeune femme qui travaillait dans un café à proximité de la gare ferroviaire a été enlevée sur les lieux de son travail, vers 4h du matin, par trois personnes sous les yeux des clients et du propriétaire du café. Selon des sources interrogées par Assabah, les témoins ont été incapables de réagir en voyant les trois individus, ivres au moment des faits, brandir des sabres. Concernant le quatrième prévenu, les faits qui lui sont reprochés remontent à deux années. Selon Assabah, "la jeune fille avait déjà été victime à l'âge de 17 ans d’un premier viol pour lequel elle n’avait pas porté plainte de peur des représailles".
Au cours de son enquête, la police a réussi un joli coup de filet en mettant la main sur des violeurs, sur la base du témoignage de la victime. On ne le répétera jamais assez, le phénomène du viol prend des proportions inquiétantes au Maroc. Les autorités en sont conscientes. Sur le plan législatif, il y a lieu de noter cette grande avancée, à savoir l'abolition de la disposition de l'article 475 du code pénal qui accordait des circonstances atténuantes aux violeurs en leur permettant de se marier avec leur victime pour échapper à la justice. Selon le nouveau texte, les violeurs risquent une peine de cinq ans de prison ferme. Toujours est-il que, face à l'ampleur du phénomène du viol au Maroc, l'arsenal juridique doit être davantage durci.