La gendarmerie royale de Souk Larbaa Gharb a renvoyé, samedi 26 décembre dernier, un agent d’autorité devant le procureur près le tribunal de grande instance de Kénitra. Le cheikh est accusé de kidnapping et de viol d'une femme âgée d'une trentaine d'années et mère de deux enfants. C’est ce que rapporte le quotidien Al Akhbar, dans son édition de ce lundi 28 décembre.
D’après le journal, le procureur a décidé d'écrouer le cheikh dans une prison locale, en attendant sa comparution devant le juge d’instruction.La victime, ajoute Al Akhbar, avait alerté les autorités jeudi dernier et porté plainte auprès d’un centre urbain de la gendarmerie royale. Cette trentenaire s’était présentée dans un état physique et mental plus qu'inquétant. Les déclarations de la victime ont été corroborées par un rapport médical confirmant les violences qu'elle a subies.
La jeune femme a ainsi déclaré à la gendarmerie royale que le cheikh lui avait proposé, alors qu’elle attendait, à 10h du matin, un taxi pour se rendre dans un village voisin, de la conduire en voiture. Or, l'agent d’autorité l’a emmenée dans une forêt où il l'a violée avant de l'abandonner, seule, dans cet endroit isolé. Et, d'après ses proches, la jeune femme aurait été violée une seconde fois par d'autres personnes, après le départ du cheikh.
Al Akhbar affirme que le cheikh dément toutes les déclarations et accusations de la victime qu'il avoue, par contre, avoir transportée à bord de sa voiture. Et le quotidien d'ajouter que les autorités locales et régionales, dirigées par le Caid de la région, ont tenté d’étouffer l’affaire en proposant à la jeune femme un règlement à l’amiable. Mais, celle-ci ayant refusé, le cheikh s’est retrouvé derrière les barreaux de la prison de Kénitra.
