Karim Zaz remis en liberté: ce qu’il s’est passé

DR

Revue de presseKiosque360. Après avoir purgé une peine de 5 ans de prison pour détournement d’appels internationaux, l’ex-directeur de Wana a retrouvé la liberté. Il devait être libéré en mars dernier, mais il a été retenu le temps de trouver un accord avec l’administration de la douane sur les amendes à payer.

Le 02/06/2019 à 19h19

L’ex-directeur de Wana et ancien ingénieur dans la holding royal, Karim Zaz, a quitté la prison d’Oukacha après avoir purgé une peine de 5 ans de prison pour «détournement d’appels internationaux». Il devait en principe être libéré en mars dernier, après avoir terminé sa sentence. Mais il en a été empêché par l’administration de la douane qui lui réclamait des dommages et intérêts.

Finalement et après plusieurs rounds de négociations, les deux parties ont pu conclure un accord à l’amiable qui a permis à Zaz de retrouver la liberté. Ce dernier doit payer à la direction de la douane les amendes qui lui sont dues dans le cadre de la procédure judiciaire relative à la contrainte par corps. Du coup, il n’y aura pas d’audiences au tribunal, comme le prévoit la loi, pour statuer sur les sommes réclamées par la direction de la douane. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 3 juin, que Karim Zaz a dû vendre ses biens immobiliers pour s’acquitter de ses amendes.

L’enquête sur cette affaire a été déclenchée en juin 2012 suite à une plainte déposée par Wana. L’operateur accusait alors plusieurs sociétés marocaines et étrangères de détournement et de trafic d’appels téléphoniques internationaux à travers les réseaux de téléphones mobiles. Les 12 mis en cause ont été poursuivis pour «falsification de documents commerciaux, création de documents fictifs, entrave au système de traitement des données, altération de documents informatiques, piratage de lignes téléphoniques ainsi que la création et l’exploitation d’un réseau de télécommunication sans autorisation». Le préjudice a été évalué à plusieurs millions d'euros selon les estimations des experts.

Les coaccusés de Karim Zaz ont été placés en détention préventive en mars 2014 et ont été condamnés à des peines allant de 2 à 5 ans de prison ferme le lundi 13 avril par le tribunal de première instance de Casablanca. Outre le paiement des amendes allant de 5000 à 20 000 dirhams, les mis en cause devraient verser des dommages et intérêts aux parties civiles. Il s’agit des trois opérateurs de télécommunication (Wana, Maroc Telecom et Médi Telecom), de l’administration de la douane ainsi que de l’office des changes.

Par Hassan Benadad
Le 02/06/2019 à 19h19