Ce vendredi 1er novembre, les avocats tiennent leur mouvement de grève ouverte en rangs dispersés. Alors que l’Association des barreaux du Maroc a appelé à un embrayage massif et général, certains avocats n’adhèrent pas à la mesure. Acte irréfléchi, pure improvisation, manque de concertation, les qualificatifs ne manquent pas pour décrier le mot d’ordre de grève chez nombre d’avocats, relève le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 1er novembre.
Tout en affirmant que la grève est un droit, des voix au sein de la profession n’ont pas manqué de souligner le caractère spécifique du métier qui ne peut se permettre de cesser les services rendus aux citoyens.
Au terme de sa réunion, tenue samedi 26 octobre à Tanger, l’Association des barreaux du Maroc appelle ses membres à boycotter les audiences civiles, pénales, commerciales et administratives ainsi que toutes les procédures administratives et ce, à partir du 1er novembre. Une nouvelle grève, cette fois-ci ouverte jusqu’à «la satisfaction de toutes les revendications» des robes noires. Le cahier revendicatif concerne plusieurs aspects dont «un régime fiscal conforme à la nature de la fonction, la consécration des acquis particulièrement en matière de couverture sociale, la garantie de l’assistance juridique».
Le barreau de Casablanca, tout en étant opposé à la décision, a néanmoins affirmé qu’il ne pouvait déroger aux mesures actées par l’association. Avocate et présidente de l’Association marocaine de défense des victimes, Aïcha Guellâa a cependant tenu à marquer sa non-adhésion. Dans une lettre adressée au même barreau de Casablanca, elle en appelle à la raison et à la sagesse dans les rangs de ses confrères.