Jerada: les raisons de la colère

DR

Revue de presseKiosque360. La population de la ville de Jerada, qui a enterré, lundi, deux mineurs décédés dans un puits clandestin d’extraction de charbon, attend impatiemment les résultats de l’enquête ouverte pour élucider cette affaire. Une haute commission de l’Intérieur s’est rendue sur les lieux.

Le 25/12/2017 à 20h19

La ville de Jerada, secouée, depuis vendredi, par la mort de deux mineurs dans un puits clandestin d’extraction de charbon, est au cœur brûlant de l’actualité. En effet, suite à ce drame, les projecteurs se sont braqués sur cette ville plongée dans la précarité et dont une partie de la population active manque désormais de perspectives, depuis la fermeture des mines de charbon de la région.

Une haute commission du ministère de l’Intérieur s’est dépêchée sur les lieux, en vue d’apaiser les esprits et de déterminer les responsabilités dans cette tragédie. Dans son édition du mardi 26 décembre, le quotidien Al Massae affirme que le gouverneur de la province est le premier responsable à avoir été mis sur la sellette. D’ailleurs, «la population, qui manifestait sa colère depuis vendredi, n’a cessé de demander son départ en raison de l’absence d'infrastructures de base et de programmes de développement de nature à améliorer la vie quotidienne des habitants». C’est ce que laissaient entendre les slogans des manifestants qui ont accompagné, lundi, les deux mineurs décédés à leur dernière demeure.

Cette situation de précarité et d’exclusion a également été abordée par Akhbar Al Yaoum, dans son édition du même jour. «La mort des deux mineurs a été la goutte qui a fait déborder le vase et provoqué la colère de la population, qui a organisé des manifestations historiques dans les rues de la ville», a confié au quotidien un acteur associatif. Et de préciser que la ville est un volcan qui gronde depuis longtemps, tout en rappelant les derniers mouvements de colère provoqués essentiellement par la cherté des factures d’eau et d’électricité.

Ce drame a ainsi mis à nu la situation de pauvreté, de précarité et d’exclusion sociale dont souffrent la ville et ses régions. 

Par Mohamed Younsi
Le 25/12/2017 à 20h19