Avant d’être admis à rejoindre les États-Unis pour mener une thèse entre Harvard et le MIT, le marocain Abdallah Lamane avait déjà fait ses preuves en intégrant, dans le passé, une classe préparatoire de CentraleSupélec, l’une des plus prestigieuses écoles d’ingénieurs en France. Celui qui a grandi dans un milieu social modeste de Chanteloup-les-Vignes, petite ville de l’Ouest parisien, fait désormais partie, avec grand mérite, du happy few de son domaine. Dans cet entretien à distance avec Le360, il dévoile comment le Maroc a forgé son identité et contribué à l’écriture de sa success-story.
Le360: quelle fut la réaction de vos parents à votre admission dans le programme doctoral à Harvard-MIT?
Abdallah Lamane: c’était une grande fierté pour toute la famille et la communauté marocaine présente en France. Un grand moment de joie et de fierté qu’on a partagé tous ensemble.
«Ma culture et mon identité marocaines sont des piliers essentiels dans ma construction et mon parcours futur.»
— Abdallah Lamane.
Quel est votre lien personnel avec le Maroc?
J’ai un lien très profond avec le Maroc. Ma culture et mon identité marocaines ont été des piliers et restent encore aujourd’hui des piliers essentiels dans ma construction et mon parcours futur. J’ai un lien très profond avec le Maroc d’attachement, et d’une grande fierté, et c’est un lien qui continuera de perdurer.
«Chaque fois que je retourne au Maroc, c’est un sentiment de chaleur humaine, d’ambiance et de convivialité que je ne retrouve nulle part ailleurs.»
— Abdallah Lamane.
Vos parents sont originaires de quelle région ou quelle ville du Maroc? Vous vous y rendez souvent?
Mon père est de Casablanca et ma mère est de Marrakech. Je me rends très souvent au Maroc, j’y étais d’ailleurs il y a deux semaines. Pour moi, chaque fois que j’y retourne, c’est un sentiment de chaleur humaine, d’ambiance et de convivialité que je ne retrouve nulle part ailleurs.
Quels sont vos objectifs et vos aspirations académiques à Harvard-MIT ?
Le but de ma thèse va porter sur l’utilisation de l’Intelligence artificielle (IA) en imagerie médicale. J’espère pouvoir créer des outils qui puissent améliorer la prise en charge des patients, notamment ceux atteints d’un cancer, pour pouvoir automatiser des tâches qui sont très répétitives pour les médecins. C’est sur ces thématiques que mes travaux de recherche vont porter et j’espère, ensuite après ma thèse, pouvoir me lancer dans l’aventure entrepreneuriale.