Inezgane: démantèlement d’un réseau de trafic de psychotropes

Une variété de comprimés psychotropes.

Une variété de comprimés psychotropes. . DR

Revue de presseKiosque360. Un réseau de trafic de psychotropes, de stimulants sexuels et de comprimés «derdek» vient de tomber à Inezgane. Trois de ses membres ont été interpellés, alors qu’un quatrième est toujours recherché.

Le 12/10/2016 à 22h02

Les services de la police judiciaire d’Inezgane ont démantelé, presque par hasard, un réseau de trafic de psychotropes, de stimulants sexuels et de corticoïdes en comprimés, communément connus sous le nom de «derdek».Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 13 octobre, trois membres du réseau, âgés d’une trentaine d’années et originaires des environs de la ville, ont été interpellés alors qu’un faux médecin, également membre de la bande, est toujours en fuite.

La chute de ce réseau remonte à plusieurs jours, lorsque des éléments de la police qui faisaient leur ronde habituelle, ont interpellé un jeune suspect qui roulait, comme eux, en moto. Ils ont alors noté qu’il avait inséré une feuille de carton entre ses vêtements, à hauteur de la poitrine. Aux réponses des policiers, le jeune homme a répondu qu’il utilisait le carton en question comme isolant pour se protéger du vent et du froid. Mais après l’avoir fouillé, les policiers ont constaté qu’il y cachait, en fait, un coutelas.

Ils l’ont donc arrêté et emmené au commissariat. L’interrogatoire du suspect a alors révélé qu’il faisait partie d’un réseau de trafic de psychotropes.La police a pu saisir 45 comprimés de corticoïdes «derdek», 40 comprimés de stimulants sexuels provenant de la contrebande, généralement via les frontières sud et est du pays. La police a également pu apprendre que la bande se fournissait en psychotropes dans les pharmacies dans plusieurs villes, grâce à de fausses ordonnances qu’ils fabriquaient en dupliquant les cachets et entêtes de médecins réputés. Un lot de 80 comprimés psychotropes a ainsi été saisi au cours de l’opération.

L’activité s’est avérée fructueuse pour les trafiquants puisqu’ils se procuraient, en phramacie, une boîte de comprimés pour seulement 60 DH, avant de la revendre pour 1.800 DH.

Pour rappel, selon une enquête du Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM), les comprimés «derdek», ainsi que la déxamethasone à 0,5 mg, sont importés frauduleusement et vendus 100 DH la boîte de 100 comprimés. Il s’agit d’un médicament de la famille des corticoïdes qui ne devrait être délivré que sur prescription médicale.

Par Amyne Asmlal
Le 12/10/2016 à 22h02