Ce vendredi, certains titres ont décidé de plonger leurs lecteurs dans le curieux monde du paranormal. Magie, sorts et charlatanisme font la Une de deux titres de la place. Actualité oblige, le premier support, en l'occcurence Al Ahdath Al Maghribiya daté du 5 octobre, fait état de la condamnation d'un fqih pour viol. "Trois ans de prison pour un "fqih" accusé d'avoir violé ses clientes à Khémisset", titre le quotidien.
Ainsi, selon Al Ahdath Al Maghribiya, "l'homme -condamné par la cour d'appel de Rabat- avait pour habitude d'hypnotiser ses victimes avant d'abuser d'elles sexuellement". Et le mis en cause, en l'occurrence, se faisait passer pour un guérisseur aux pouvoirs exceptionnels proposant ses services aux villageois(es) moyennant un tarif de 150 à 200 DH "la séance". "Ce sont deux de ses clientes qui ont mis fin à la supercherie en portant plainte auprès du parquet de Khemisset pour "escroquerie et viol"", rapport le quotidien. "Le faux fqih a été interpellé à son domicile de Tifelt dans lequel il recevait également ses patientes". A savoir des clientes qui attendaient patiemment leur tour lors de l'arrestation du fqih.
Désirs et formules magiques
Le phénomène n'est pas nouveau. En témoigne la couverture de l'hebdomadaire arabophone Al Aan qui consacre son dossier de la semaine aux "pratiques bizarres des charlatans". Selon le magazine, "les marocains dépensent des millions afin de réaliser leurs désirs (…) Au Maroc, les charlatans prétendent détenir les solutions et les remèdes à tous les problèmes, notamment à travers des formules magiques". Des recettes que le magazine liste sur ses colonnes et qui vont des élixirs aphrodisiaques au couscous magique. Et tout le monde y passe. En effet, à en croire Al Aan, même les notables font appel à la sorcellerie.
Il faut reconnaître que certaines pratiques liées à la "magie" ou à ce que l'on pourrait définir de sciences "occultes" ne datent pas d'hier. Depuis toujours, les marocains côtoient magie, charlatanisme et superstition quel que soit leur rang social ou niveau intellectuel. Aujourd'hui encore, au Maroc, quelques mots gribouillés sur un bout de papier ou une mixture de plantes suffiront à fasciner certaines personnes en mal de reconnaissance professionnelle et émotionnelle.