Même le sang humain et ses produits dérivés n'ont pas échappé à la hausse des prix décrétée par le gouvernement Benkirane. Du moins à en croire Al Akhbar. Dans son édition de ce mardi 9 septembre, le quotidien rapporte que le ministère de la Santé a décidé, d'un commun accord avec celui de l'Economie et des finances, d'une hausse des prix des produits dérivés du sang humain utilisés dans les interventions chirurgicales, ainsi que pour le traitement de certaines maladies graves. Cette décision, entrée en vigueur suite à sa publication au dernier bulletin officiel, a été prise pour amender le deuxième article de l'arrêté ministériel conjoint co-signé par l'ancien ministre de la Santé, Mohamed Cheikh Biadillah, et l'ancien argentier du royaume Fathallah Oualalou. En vertu de cet amendement, précise Al Akhbar, le prix de l'albumine à 20% est fixé à 520 DH, les 5g d'immoglobuline sont commercialisés au prix de 1.130 DH, alors que les 10 g du facteur VIII ou facteur anti-hémophilique ont atteint les 4.800 DH, devenant ainsi le produit sanguin le plus cher.
L'économie du sang
Les produits dérivés du sang sont très prisés dans le traitement de certaines maladies graves et chroniques, notamment l'albumine utilisée pour le traitement de certaines affections hépatiques et comme substitut du plasma dans certaines maladies chroniques. Les patients atteints d'affections hépatiques nécessitant de l'albumine ont besoin de 4 à 5 injections par mois. L'immunoglobuline procure, pour sa part, une immunité contre l'hépatite virale, la variole et le tétanos. A signaler que cette hausse intervient après le lancement d'une campagne nationale de don du sang suite à une pénurie dans les centres de transfusion sanguine. Des entreprises privées et des établissements publics ont même organisé leurs propres journées du don du sang pour contribuer à la collecte.
