«Harcèlement sexuel» contre une employée d’Al Bayane: la réaction de la société éditrice

Mohamed Elkho-Le360

Une employée du quotidien francophone Al Bayane a porté plainte contre le directeur administratif et financier de cette publication pour harcèlement sexuel. Le conseil d’administration de la société éditrice, Bayane SA, réagit.

Le 28/02/2018 à 21h22

C’est une «affaire» qui a fait, ce mercredi 28 février, le tour de la Toile et des sites internet. Le directeur administratif et financier et membre du conseil d’administration de la société éditrice d’Al Bayane et Bayan Al Yaoum a été entendu aujourd’hui par la police au sujet d’une plainte portée à son encontre par une employée du quotidien francophone pour une présumée agression sexuelle.

Ce soir, le conseil d’administration de la société éditrice des deux quotidiens, porte-parole du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a réagi via un communiqué dont le360 détient copie.

«La société Bayane SA, éditrice des quotidiens Bayane Al Yaoum et Al Bayane a été surprise par l’initiative d’une employée travaillant toujours dans la société et percevant chaque mois son salaire de porter plainte pour harcèlement sexuel contre le directeur administratif et financier et membre du conseil d’administration de la société. De même que cette accusation a fait l’objet d’articles sur des sites électroniques et réseaux sociaux d’une manière qui suscite la stupéfaction», souligne le communiqué.

Ce communiqué qui porte la signature du «Conseil d’administration de Bayane SA», informe que la plaignante avait été recrutée sous «l’ancienne direction» et qu’elle avait été avertie pour son rendement professionnel» et qu'elle ne l’avait pas accepté en ayant recours au tribunal au sein duquel sa plainte est toujours en instruction. Et d’ajouter que la plaignante continue de venir quotidiennement à la société et d’assister aux audiences du tribunal concernant sa plainte contre son administration.

«Ce pas qu’a entrepris l'intéressée en accusant le directeur administratif et financier de la société de harcèlement sexuel a surpris tout le monde y compris les employées et employés de la société. L'auteure espère mettre à profit un contexte qui domine actuellement le champ médiatique et juridique. Elle ne porte pas atteinte uniquement à la personne visée par sa plainte, mais à l’ensemble de l’institution et la formation politique qu’elle représente. Ce que nous ne permettrons», souligne le communiqué.

Le conseil d’administration de Bayane SA conclut en affirmant qu’il ne restera pas de marbre face à toute tentative destinée à ternir son image et celle du parti (le PPS) et dit se réserver le droit de recourir à la justice.

Par Abdelkader El-Aine
Le 28/02/2018 à 21h22