L’affaire de harcèlement sexuel présumé sur des jeunes filles élèves d'une école de la mission française, à Marrakech, est désormais entre les mains de la justice. Le père de l’une des élèves a en effet déposé auprès du parquet, au cours de cette semaine, une plainte dans laquelle il accuse l'un des responsables administratifs de l’école de harcèlement sur sa fille mineure, rapporte Al Akhbar qui rappelle, dans son édition du vendredi 24 mai, que le responsable en question avait déjà été relevé de ses fonctions la semaine dernière, conformément à une décision rendue publique par l’ambassadeur français à Rabat, après que des élèves ont boycotté les cours pour observer un sit-in devant leur établissement, mercredi 15 mai. Al Akhbar souligne que cette «sanction» est intervenue pour remédier au contexte crispé qu’a provoqué ce mouvement d'élèves.
La publication rappelle qu'une commission de l’ambassade française avait déjà mené une enquête interne au sein de l’établissement et a pu entendre les versions de différents employés de l’administration, ainsi que des parents d’élèves. A ce jour, aucune information n’a été divulguée sur les conclusions de cette enquête qui devait pourtant soit confirmer les accusations dont fait l’objet le responsable en question, soit l’innocenter.
Citant une source au sein de l’école, Al Akhbar ajoute que la décision dont a fait l’objet le responsable est en fait temporaire et préventive, surtout dans le contexte actuel où les élèves sont à l’approche des examens de fin d’année. Toujours selon le journal, une source interne aurait révélé que pas moins de 6 élèves accusent aujourd’hui le responsable de harcèlement sexuel. C'est à la justice qu'il revient désormais de trancher.