Hajj: Des pèlerins marocains détroussés

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Revue de presseKiosque360. Un bus transportant des pèlerins marocains a été attaqué par une bande criminelle sur les Lieux Saints de l’islam.

Le 08/10/2014 à 06h04

A lire Assabah daté de ce mercredi 8 octobre, on peut avoir une idée de toutes les mésaventures que vivent les pèlerins marocains à cause de conditions inappropriées de déplacement et d'hébergement, mais aussi à cause de la criminalité qui sévit même sur les Lieux Saints. Le journal narre ainsi l'histoire de ce bus de pèlerins marocains dont le chauffeur s’est égaré sur la route entre le mont Arafat et Muzdalifah pour se retrouver en plein désert. Du coup, le véhicule a été assailli par un groupe de personnes qui se sont présentées comme étant des douaniers, alors qu'il s'agissait de brigands qui ont emporté tout ce qui avait de la valeur sur nos hajs.

Les mésaventures du ministre Azami

C'est une partie des souffrances des pèlerins marocains qui ont été exposées au chef de la délégation officielle aux Lieux Saints, Driss Azami Idrissi, ministre PJDiste chargé du Budget. Mais qu'elle ne fût la surprise des fidèles marocains au moment où le ministre a lui-même commencé à parler de ses propres mésaventures. Il leur a révélé que les membres de la délégation officielle, eux-mêmes, ont été logés à 18 dans la même tente et qu'ils avaient à attendre, en file, de longues heures pour avoir droit aux salles de bain, voire même pour pouvoir accomplir les principaux rituels du Hajj. Mais le ministre s'est trouvé face à une question à laquelle il n'avait visiblement aucune réponse : pourquoi les autorités marocaines recouraient-elles toujours aux services de l'instance nationale des Moutawifine (service dédié à l'accompagnement des pèlerins) alors que cette entité a démontré, à maintes reprises, qu'elle était incapable de s'acquitter de sa mission dans des conditions minimales de confort et de respect dû à l'accomplissement de l'un des piliers de l'Islam?

Dans un autre registre, Assabah relève que trois pèlerins marocains sont décédés des suites de maladies chroniques aggravées par leur âge avancé alors qu'une bonne quinzaine a été hospitalisée. Ce n'est pas la première fois que des pèlerins marocains se plaignent de leurs conditions de transport ou d'hébergement, mais aussi de l'absence d'un bon encadrement.

Par Fatima Moho
Le 08/10/2014 à 06h04