La crise de l’enseignement s’aggrave. Les syndicalistes et les manifestants imputent la responsabilité de l’échec du dialogue au ministre Chakib Benmoussa et à ses conseillers, rapporte Assabah du week-end (23 et 24 décembre). Des syndicalistes indiquent que «la poursuite des grèves est la conséquence de la mauvaise gestion de négociations qui durent depuis deux ans avec les syndicats les plus représentatifs».
Les manifestants qui ont participé, jeudi 21 décembre, à la marche de Rabat indiquent que la tentative du ministre et de ses collaborateurs de «manipuler les coordinations et les fédérations a lamentablement échoué».
Le véritable objectif, soulignent-ils, n’était pas de négocier pour trouver des solutions mais de pousser les organisations précitées à publier des communiqués appelant à la reprise des cours sans que les revendications des enseignants ne soient satisfaites. Du coup, précisent-ils, les représentants de ces syndicats et des coordinations vont se confronter à leurs bases qui ne leur feront plus confiance «à l’instar des centrales syndicales qui n’encadrent plus les protestations».
D’ailleurs, expliquent les manifestants, après le refus des coordinations de publier des communiqués appelant à mettre fin à la grève, le ministère ne les a plus invitées à la table de négociations. Du coup, poursuivent-ils, la réponse des coordinations a été massive pour montrer au ministre et à ses collaborateurs que la solution se trouve dans un dialogue sérieux.
Les manifestants ont «critiqué la tentative du ministère de donner une mauvaise image des grévistes en prétendant qu’ils sont manipulés par des forces politiques. Ce qui sonne comme une injure à l’encontre des femmes et des hommes de l’éducation nationale qui ont démontré que leurs revendications sont légitimes et qu’ils ne sont pas des marionnettes manipulées par un quelconque courant politique».
Le problème réside dans la manière de mener les négociations. «Certains responsables veulent montrer que Chakib Benmoussa est incapable de résoudre les problèmes de l’enseignement», martèlent les manifestants.