Le commandant de la gendarmerie royale, le Général de corps d’armée Mohamed Haramou, a procédé à un vaste mouvement de mutations concernant 6.000 gendarmes de différents grades et fonctions.
Ce redéploiement a notamment concerné les officiers qui exercent dans les services centraux et dans les commandements régionaux, les compagnies et les centres territoriaux.
Al Akhbar relaie le fait, ce mardi 11 juillet, que toutes ses structures ont reçu le lendemain de l’Aïd Al Adha des messages urgents comportant la liste des gendarmes concernés par ce mouvement de mutations.
Cette opération, qui intervient pendant les vacances scolaires, permet à ceux qui ont été nommés dans d’autres villes de pouvoir prendre leurs dispositions concernant leur logement et la scolarisation de leurs enfants.
Une source autorisée indique que les priorités territoriales, les pressions sécuritaires ainsi que le respect des lois et des règles militaires ont été déterminants dans le choix des destinations des gendarmes concernées par ce redéploiement.
Le haut commandement de la gendarmerie a, en outre, veillé à satisfaire les demandes des cas spécifiques comme les maladies et les regroupements familiaux. Un geste qui a été accueilli avec une grande satisfaction par les gendarmes bénéficiaires.
Al Akhbar souligne que les mutations étaient plus nombreuses qu’ailleurs dans certains centres et compagnies, qui ont connu l’année dernière des infractions dont les auteurs ont été déférés devant la justice.
Des mutations disciplinaires ont été prises à l’encontre de tous ceux qui ont eu des liens avec des dossiers suspects sur lesquels ont statué les tribunaux.
Le quotidien cite le dossier du baron de la drogue Hamdoune dans la province d’El Jadida, et de son compère de Beni Mellal, ayant impliqué 50 gendarmes de différents grades qui se trouvent actuellement dans les murs de différentes prisons.
Ce qui a caractérisé ce mouvement, qui sera suivi dans les prochains jours par le redéploiement de responsables régionaux et provinciaux, c’est le renforcement des effectifs de la gendarmerie dans toutes les régions frontalières et les aéroports.
Le haut commandement de la gendarmerie a, également, accordé un intérêt particulier à certaines zones qui ont connu une recrudescence du phénomène de l’immigration clandestine, tout particulièrement dans la région située entre Kénitra et Bouznika.