L’approvisionnement du marché en bonbonnes de gaz durant le mois du Ramadan risque de connaître des perturbations. C’est du moins ce qui ressort des dernières déclarations des distributeurs du gaz butane, qui comptent recourir à l’arme de la grève, pour faire prévaloir leurs revendications.
Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 9 avril, les relations demeurent au bras de fer entre le gouvernement et les professionnels, qui ne cachent d’ailleurs pas leur colère à propos du traitement que réserve le département de Lahcen Daoudi à leurs revendications. Aucun accord répondant à leurs doléances n’a été conclu, alors que la caisse de compensation débourse toujours environ dix-sept milliards de dirhams pour que les prix restent stables sur le marché.
Les sources du quotidien affirment que les professionnels ont reporté leur grève, qui était prévue en janvier dernier, dans l’espoir d’aboutir à un accord avec le gouvernement, avant d’être surpris par le département de Lahcen Daoudi qui leur reproche de ne pas avoir pas formulé à temps leurs revendications qui devaient être traitées dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de Finances de cette année 2019, qui leur avait imposé des taxes et de nouvelles formulations de factures. En plus, estiment les distributeurs du butane, leur marge de bénéfice a été réduite par de nouvelles dispositions de cette loi de Finances qui leur impose également de mentionner, dans leur déclaration d’imposition, des données concernant les factures des entreprises clientes et des facturations numériques.
Ces revendications ont été transmises au ministère de tutelle, mais sans résultats probants, indique le journal. Toutefois, poursuit Assabah, le ministre Daoudi affirme que plusieurs revendications des distributeurs ont été satisfaites, précisant qu’il est impossible de répondre à toutes les demandes, surtout celles liées à l’exercice de la loi de Finances 2019, déjà entrée en vigueur. Mais, il leur a promis de rattraper certaines revendications dans le cadre de la loi de Finances de l’année prochaine, en commun accord avec le ministère de l’Economie et des finances. Il semble que les deux parties ne sont pas sur la même fréquence, en raison de cette surdité sur l’axe des négociations. Et, entre les deux, le consommateur risque de payer la facture et… la fracture.