"Les membres de cette association sont venus en grand nombre, non pas dans un souci de recueillement, mais pour provoquer les autorités en voulant imposer leur point de vue, défiant les forces de l’ordre et faisant fi de la gestion locale du cérémonial qui était prévu au cimetière Achouhada à Rabat ", a déclaré à LE360 un responsable de la wilaya de Rabat.Selon ce dernier, près de 1.200 membres d'Al Adl Wal Ihsane étaient présents au cimetière. "Ils ont refusé tout compromis avec les autorités censées veiller sur l'ordre et la discipline", ajoute ce responsable. "Face à l'entêtement des dirigeants de cette association, nous avons fermé provisoirement le cimetière en attendant que les esprits se calment. Mais les membres de cette association ont voulu défier les autorités", a affirmé ce responsable. La dépouille de feue Khadija El Malki a pu finalement être inhumée aux côtés de la tombe de son défunt époux, comme l'ont souhaité ses proches.
Pour sa part, la Jamaa accuse les autorités locales "d'avoir imposé le lieu de l'enterrement de la défunte, refusant qu'elle soit inhumée près de son mari". "Nous avons été autorisés mercredi par les services de la municipalité où réside la famille pour inhumer la défunte aux côtés de son défunt mari. Mais ce jeudi matin, à notre grande surprise, la municipalité a fermé cette tombe en ordonnant à la famille d'aller vers un autre lieu d'inhumation loin de la tombe du Cheikh Abdessalam Yassine", a déclaré à LE360 Hassan Benajeh, responsable de la communication au sein de l'association. "Nous avons refusé catégoriquement cet état de fait", a-t-il ajouté.
Finalement, les membres de la Jamaa se sont séparés pacifiquement. Aucune arrestation n’a eu lieu.