La fin justifie les moyens. Certains élèves utilisent cette vieille maxime pour obtenir de bons résultats aux examens, en recourant à la fraude. Celle-ci a été modernisée avec l’arrivée des nouvelles technologies et de nouvelles méthodes, renvoyant la petite copie manuscrite aux calendes grecques.
La technologie au service de la fraude. Ainsi s’anime un marché noir, sur lequel les transactions s'effectuent en fraude des prescriptions légales, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 29 et 30 mai. En effet, de nouveaux vecteurs technologiques de communication sont mis à la vente clandestinement pour échapper aux contrôles de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
D’après les sources du quotidien, des vendeurs du marché de Derb Ghallef sont pointés du doigt pour avoir importé de Chine des appareils et des instruments technologiques permettant aux élèves de tricher sans être repérés par les responsables de la surveillance lors des examens. Ces commerçants n’exposent pas directement ces marchandises à la vente, mais «chargent des jeunes de contacter des élèves et de les tenir au courant des dernières nouveautés dans le domaine, en contrepartie de commissions qu’ils leur donnent sur chaque vente». Ces nouveaux vecteurs technologiques de communication sont écoulés sur le marché clandestin à des prix oscillant entre 1.500 et 3.000 dirhams. Ce qui a mis en alerte les éléments de la DGSN qui auraient placé sous surveillance plusieurs circuits à Derb Ghallef, indiquent les sources du quotidien.
L’année dernière, rappelle le quotidien, des élèves ont été pris en flagrant délit de fraude aux examens du baccalauréat, pour avoir utilisé ces nouveaux outils. Mais, poursuit le quotidien, l’enquête menée par les responsables n’avait pas permis de dévoiler l’origine comment ces technologies étaient arrivées entre les mains des fraudeurs.