C’était une édition très attendue par les professionnels du secteur de la pêche et de l’aquaculture, surtout après les reports des dernières éditions, imposés par la crise sanitaire. Finalement, au-delà des questions propres au secteur, le Salon international Halieutis, qui a fermé ses portes ce dimanche, a été rattrapé par des sujets autres que ceux liés au développement du secteur, comme le problème de l’inflation. Lors de sa participation à l’événement, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a été interpellé sur le sujet, alors que le contexte actuel est marqué par une forte flambée des prix des fruits et légumes.
Dans son numéro du lundi 6 février, Al Ahdath Al Maghribia rapporte les principales annonces faites par le ministre sur cette question. Après avoir rappelé que les produits de la pêche sont également concernés, le ministre a expliqué les raisons de l’inflation actuelle dans les marchés des fruits et légumes. Et, sans surprise, les coupables sont la vague de froid et la spéculation des intermédiaires. Et Mohammed Sadiki d’ajouter que les pouvoirs publics se penchent sur le problème. Le ministre a ainsi annoncé une restructuration très prochaine de la chaîne de distribution des produits agricoles, particulièrement les fruits et légumes, afin de mettre un terme au problème des intermédiaires.
Mohammed Sadiki s’est également voulu rassurant quant à la disponibilité du poisson et son prix durant le mois de Ramadan, qui débute fin mars. Al Ahdath Al Maghribia rapporte les propos du ministre qui affirme que son département travaille aujourd’hui à éviter toute inflation, telle celle qu’on connaît généralement durant cette période. Il a, dans ce sens, responsabilisé les professionnels en les appelant à prendre les mesures nécessaires pour s’assurer de la disponibilité du poisson, à des prix raisonnables, pendant le mois de Ramadan. A en croire Al Ahdath Al Maghribia, il faut s’attendre à une réponse favorable des professionnels avec lesquels un travail est mené afin que les poissons les plus prisés par les Marocains soient suffisamment disponibles pendant le Ramadan et distribuées équitablement sur les différents quartiers des villes. Et ce, lit-on, en prenant en compte le pouvoir d’achat des ménages, déjà mis à mal par l’inflation actuelle.
Ce sont donc de belles promesses qui ont été faites en marge de la 6e édition d’Halieutis. Reste maintenant à savoir dans quelle mesure elles seront concrétisées. A ce propos, Al Ahdath Al Maghribia rappelle que, pour les fruits et légumes, aucun des précédents gouvernements n’a réussi à trouver de solution au problème de l’intermédiation, qui ne date donc pas d’aujourd’hui.