Une mère tue ses trois enfants par asphyxie. C’est la nouvelle affaire macabre qui vient de secouer la ville de Fès en ce mois de Ramadan. Le journal Akhbar Al Yaoum revient sur cet infanticide, dans son édition de ce lundi 6 juillet, à travers une interview du mari et du frère de l’accusée incarcérée, depuis la nuit du meurtre, à la prison d’Ain Kadous à Fès.
Mustapha El Idrissi, le mari de l’accusée, a ainsi déclaré au journal que sa femme souffrait de terribles troubles psychiatriques dont les symptômes se sont accentués avec le temps. Il a également confié au quotidien que sa femme avait été marquée par son enfance, notamment par la sévérité de son père, très dur avec ses enfants. Le mari, au chômage depuis plusieurs années déjà, a avoué au journal que cela avait de même été source de nombreux problèmes conjugaux. Sa femme l’accusait constamment, en effet, de n’être pas capable de subvenir aux besoins de leurs 5 enfants.
Lors de la soirée du triple meurtre, Mustapha El Idrissi a failli être la 4e victime de sa femme. Il souligne, lors de son entretien avec Akhbar Al Yaoum, que sa femme a voulu, après avoir tué ses enfants, s’en prendre à lui en le brûlant avec de l’eau chaude.
La mère a confié à la police qu’en tuant ses enfants, elle avait voulu les sauver de la douleur. El Idrissi précise qu’il n’a aucune intention de porter plainte. Pour lui, sa femme est également une victime. Selon le frère de l’accusée, Redouane Chafik, cité par Akhbar Al Yaoum, sa soeur est capable de se suicider en prison. Il déclare au journal qu’elle ne veut par ailleurs pas être vue en prison par ses 2 autres enfants, encore en vie.