Fès: ajournement de la comparution de l'automobiliste qui a fauché un gendarme

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Revue de presseKiosque360. Le fils du premier substitut du procureur général près la Cour d’appel de Fès, qui a mortellement fauché un gendarme avec la voiture de son père, n’a pas été déféré, lundi, devant le parquet compétent, à cause de son état de santé.

Le 23/02/2016 à 21h34

Le suspense plane toujours sur le sort que réservera la justice au fils du premier substitut du procureur général près la Cour d’appel de Fès, qui a mortellement fauché, samedi, un gendarme avec la voiture de son père, à une vingtaine de kilomètres de l’entrée-est de Fès.Le mis en cause devait être déféré, lundi, devant le parquet compétent de la ville qui avait ouvert une enquête pour élucider les circonstances exactes de cet accident.Cependant, la comparution a été ajournée en raison de l’état de santé de l’automobiliste qui nécessite encore une surveillance médicale, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 24 février.

Les raisons invoquées pour ajourner la présentation de l’accusé devant le parquet ont été, toutefois, qualifiées «d’incompréhensibles par certaines parties», relève le quotidien.Et de préciser qu’après l’accident, le fils du haut responsable, qui était à bord de la Mercedes de son père, n’a été retenu que quelques heures au siège de la brigade régionale de la gendarmerie royale de Fès, avant d’être remis à son père qui a garanti qu'il resterait disponible pour les besoins de l’enquête.

Des procès-verbaux ont été dressés en la circonstance, consignant les déclarations du gendarme qui était en compagnie du défunt lors de cette opération de contrôle routier et celles du chauffeur du camion qui faisait l’objet d'un contrôle au moment du drame.Le chauffeur du camion, précise encore le quotidien, a d'ailleurs fait l’objet d’une agression physique et verbale de la part du fils du substitut du procureur général.

Le quotidien déplore la mort de ce gendarme, Rédouane Fanane, qui n’a même pas «savouré la joie et le plaisir de la naissance de son bébé». Ce drame, souligne le journal, a fortement touché sa petite famille et ses collègues à la brigade régionale de la gendarmerie royale de Fès qui ne cachent pas leur inquiétude quant à l’état d’avancement de l’instruction de cette affaire.

Par Mohamed Younsi
Le 23/02/2016 à 21h34