Les services de la gendarmerie, les autorités locales ainsi que tous les services concernés ont poursuivi, ces derniers jours, leur enquête sur les rumeurs qui courent sur la vente de la viande d’âne dans les boucheries de Fnideq. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 30 mai, que les investigations se penchent également sur les origines d’une vidéo diffusée dans les réseaux sociaux montrant la tête d’un âne et le reste de ces organes jetés dans une forêt située dans la périphérie de Belyounech. Une vidéo qui a soulevé une vaste controverse au sein de la population et a mobilisé toutes les autorités concernées pour déterminer les tenants et aboutissants de la diffusion de ces fake news.
Des sources autorisées indiquent que les services du ministère de l’Intérieur ont appelé à la constitution d’une commission mixte dirigée par les autorités locales de Fnideq et à laquelle ont participé la gendarmerie, l’ONSSA, la sûreté nationale, les forces auxiliaires et les services d’hygiène de la commune. Les membres de cette commission ont procédé à un contrôle-surprise de toutes les boucheries de Fnideq où ils n’ont enregistré que des infractions ordinaires concernant les conditions de stockage des viandes rouges. Les contrevenants ont été avertis et ont été sommés de remédier à ces lacunes conformément aux procédures légales en vigueur.
Le quotidien Al Akhbar souligne que la commission mixte a démenti catégoriquement avoir trouvé de la viande d’origine inconnue à part celle qui provient de l’abattoir communal sous la surveillance sanitaire des vétérinaires. «Aussi tout ce qui a été diffusé, à grande échelle, via l’application WhatsApp comme messages vocaux n’est qu’une rumeur malveillante. Encore faut-il rappeler que le contrôle de tout ce qui est présenté au consommateur se poursuit de façon continue conformément aux critères en vigueur», précise la commission mixte.
Les mêmes sources soulignent que les rumeurs qui se répandent avant chaque saison touristique dans les villes du Nord posent plusieurs points d’interrogations sur les véritables objectifs de leurs auteurs. Autant dire, ajoutent-elles, que les conseils communaux concernés doivent assumer leurs rôles pour stopper les rumeurs malveillantes en entamant des procédures judiciaires contre tous ceux qui cherchent à nuire à l’économie locale et aux investissements.