Selon Al Ahdat El Maghribia dans son édition de ce mercredi 16 décembre, le ministère de la Santé vient d’ordonner des inspections dans quelque 270 cliniques privées à travers tout le Royaume, ainsi que dans plus de 110 centres de santé publics (CHU, hôpitaux, dispensaires…).
Selon les sources d’Al Ahdat, les inspecteurs du ministère de la Santé ont remarqué que, pour détourner l’arrêté ministériel interdisant à tout médecin du secteur public d’exercer sans autorisation dans une clinique privée, les malades choisissant l’hôpital public étaient tout simplement réorientés vers les cliniques privées. Or, les cliniques privées en question ont été, ces derniers temps, le théâtre de graves erreurs médicales. Des cas de décès, qui auraient pu être évités, ont même été relevés. C’est ce qui a amené Louardi à fermer plusieurs d’entre elles, à Casablanca et à Rabat, et à suspendre tous les médecins pris en flagrant délit d’exercice dans le privé sans autorisation.
Cette situation a également fait monter au créneau le Syndicat indépendant des médecins du secteur public qui reproche au département de tutelle un manque de contrôle rigoureux des cliniques privées. Le syndicat, selon Al Ahdat, préconise, faute de parade imparable contre l’exercice illégal dans les cliniques privées, de valoriser les hôpitaux publics. Pour ce faire, il propose d’améliorer les salaires du personnel médical du secteur public et la qualité des soins dans les hôpitaux publics. Ainsi, ils ne seront plus perçus comme des espaces destinés aux malades pauvres et démunis. De même, le syndicat a demandé à ce que les médecins du secteur public aient la possibilité de mettre sur pied, en milieu rural, des cliniques sur le modèle de l’Hôpital Cheikh Zayed de Rabat ou Cheikh Khalifa de Casablanca. Toutes proportions gardées, bien sûr.