Toutes les femmes ne choisissent pas l’affrontement. Certaines étouffent leur souffrance et leur amour-propre pour conserver leur couple et protéger la stabilité de ses enfants. Certains craignent le divorce, par peur de la solitude ou de manquer de moyens pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants.
Pourquoi pas la ruse? Certaines épouses pèsent le pour et le contre: «Il me respecte. C’est un bon père. Il voulait juste s’amuser et il s’est fait piéger». L’homme est toujours assimilé à Adam, victime des maléfices d’Ève! «Mon mari était fauché. Nous avons travaillé dur pour notre confort. Maintenant qu’il est prêt, je refuse de l’offrir à une s... qui l’a envoûté.»
Se taire, ruser pour ligoter le mari volage: «Si je l’affronte, je lui donnerai l’occasion de se remarier ou de divorcer. Je fais semblant d’ignorer, mais je fais indirectement pression sur lui.»
Une ruse sadique: «J’ai surpris mon mari avec ma femme de ménage. Je l’ai renvoyée et j’ai dit à mon mari que j’ai découvert chez elle un traitement de Sida.» Imaginez la situation du mari! Une vengeance à la hauteur de la trahison.
Une ruse délicate: «Il me trompait avec sa cliente. Je lui ai dit qu’une collègue a une amie sympathique qu’elle va me présenter. Quand il a entendu le nom de sa maîtresse, il est devenu blême. Il l’a quittée!»
Faire la naïve: «Je lui ai dit que notre couple est jalousé, qu’une femme me téléphone pour me dire que mon mari me trompe, qu’elle va m’en donner les preuves, mais que j’ai confiance en lui. Il a rompu avec ses amis avec qui il faisait les quatre cents coups. Ou il est peut-être devenu plus prudent ! Impossible de surveiller un homme!»
Semer le doute: «Il rentrait tard, prétextant des réunions d’affaires. J’ai aiguisé sa jalousie: je faisais semblant de parler au téléphone et quand il arrivait, je raccrochais. Je me faisais belle et sortais la nuit. Il m’a espionnée, me suivait en voiture. Il en a perdu le sommeil. Depuis, c’est de la maison au travail et du travail à la maison!»
Inquiéter: «J’ai créé chez lui une psychose: j’arrosais l’entrée de la maison et sa voiture de liquide noir. J’ai mis dans son cartable une amulette que j’ai confectionnée. Comme il fait une allergie au gingembre, j’en mettais à forte dose dans les plats. Le médecin lui a parlé d’intoxication. Il a pensé que sa maîtresse lui faisait manger des condiments pour l’ensorceler. Il l’a quittée.»
Menacer: «Mon mari partageait un appartement avec ses copains. J’ai payé un homme qui lui a dit qu’il est policier et qu’il veut l’aviser avant qu’il ne soit accusé de fornication. Il a lâché l’appartement!»
Vengeance lucrative: «Il allait épouser son ancienne maîtresse. Je lui ai envoyé un faux policier. Il lui a dit que la femme appartenait à un réseau de trafic de drogue et qu’il avait des preuves qu’il allait remettre au juge. Mon mari lui a donné 30.000 dirhams pour étouffer l’affaire. J’en ai reçu la moitié!»
Face au projet de second mariage ou au second mariage de l’époux, la femme passe à la vitesse supérieure! «Le personnel du hammam m’a informé qu’une cliente venait d’épouser mon mari. Porter plainte, puisqu’il a utilisé un faux certificat de célibat pour se marier sans que le juge ne m’en informe? Il aurait été emprisonné et mes enfants et moi-même nous nous serions appauvris. L’affronter? Il m’aurait imposé la deuxième épouse. J’ai rusé. Les femmes du hammam disaient à celle-ci que mon mari me gâtait: ceinture en or, voyages, sacs de grandes marques… Elle a dû lui mener la vie dure pour qu’il lui offre les mêmes cadeaux imaginaires! Il a fini par divorcer.»
Jouer au détective privé: «Je portais une perruque et de grosses lunettes pour traquer sa maîtresse qui avait mauvaise réputation. J’ai soudoyé le concierge de son immeuble pour lui soutirer des informations. Un jour, alors qu’elle recevait un homme, j’ai envoyé un message anonyme à mon mari et j’ai attendu. Il est arrivé comme une furie. C’était terminé… du moins avec celle-là!»
Vengeance cruelle: «Il a toujours été volage. Un herboriste m’a vendu une plante piquante. J’ai frotté ses sous-vêtements avec. Résultat: trois semaines au lit, jambes écartées. On entendait ses gémissements de la rue! Il a souffert le martyre et a quitté sa maîtresse en pensant qu’elle l’avait contaminé. Il a fait toutes sortes d’analyses médicales. Son sexe était tuméfié et sa peau pelait. Il était effrayé à l’idée de perdre sa virilité. Je l’ai tellement bien soigné et entouré d’affection qu’il m’est devenu fidèle!»
L’irrationnel, le fqih, le tqaf, pour rendre le mari impuissant: «Je lui ai coupé le souffle avec toute autre femme que moi. Il s’est assagi.» Certaines affirment avoir rendu le mari impuissant définitivement juste par la magie.
Des vengeances cruelles, certes, mais aux effets aussi intenses que la souffrance d’une femme trompée.
Mieux vaut la ruse que le scandale, dit le proverbe marocain. Un conseil d’une vieille femme: «Si tu croises ton mari dans la rue avec une femme, change de trottoir. Prends le temps de réfléchir à la meilleure ruse pour lui faire regretter sa trahison!»
Réponse d’une femme divorcée: «Une fois, tu fermes les yeux, deux fois… Mais quand ça devient une habitude, nocive pour l’épouse et les enfants, la ruse ne suffit plus!»
Le Coran dit à propos des femmes: «Leur pouvoir de ruser est énorme.» Ici, la ruse est un moyen de défense contre l’adultère masculin, condamnée par l’Islam, mais tolérée par la société!