La Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement s'est attelée à la préparation de la COP22, que le Maroc organise en novembre 2016, avec l’adoption de deux conventions qui visent à réduire les émissions de gaz à effets de serre.
Les deux conventions ont été signées en présence de la princesse Lalla Hasna et de plusieurs personnalités du monde politique, économique, ainsi que des représentants de divers organismes.
La première convention vise à mettre en place une veille sanitaire éco-épidémiologique dans la région Casablanca-Settat, à la suite d’une première étude achevée dans le Grand Casablanca et dont les résultats ont été présentés lors de cette rencontre.
Quatre principaux gaz polluent l'atmosphère à Casablanca à savoir la pollution industrielle et les usines d'Ain Sebaa (sulfrate, nitrate et l'azote) ainsi que les gaz d'échappement des véhicules (azote) notamment dans le centre de la ville et les grandes artères.
Cette étude confirme la persistance inquiétante de la pollution dans le Grand Casablanca avec des impacts sur la santé et sur la qualité de vie. Selon Meriem Bensalah, présidente de la CGEM, cette pollution coûte au Maroc 1% de son PIB, soit près de 10 milliards de dirhams.
L'étude réalisée durant deux ans par le professeur Chakib Nejjar, vice-président de l'Université Mohammed V de Rabat, confirme fort heureusement que le seuil dangereux de la pollution à Casablanca n'a pas encore été atteint.
Le Pacte Qualit’air, deuxième convention signée, lie la Fondation, la CGEM et huit entreprises qui ont choisi de s’engager dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et à la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette expérience pilote s’appuiera sur plusieurs outils développés par la Fondation, avec le soutien de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) : la base carbone, qui recense plus de 300 facteurs d’émission de gaz à effet de serre, dont la moitié spécifiquement calculée pour le Maroc ; le Bilan GES (Gaz à effet de serre) qui, sur cette même base carbone, permet d’estimer les émissions de GES d’une organisation ou d’un territoire. La qualité de l'air incite ainsi à la vigilance.