Entraide nationale: tous les candidats au poste de directeur recalés

Le360

Revue de presseKiosque360. Le poste de directeur de l’Entraide nationale fait l’objet d’une lutte acharnée entre plusieurs chapelles politiques, qui veulent profiter de son caractère social à des fins électoralistes. C’est ce qui explique le rejet, par le ministère de l’Intérieur, des trois dossiers finalistes.

Le 04/05/2018 à 22h45

Un appel à candidature avait été récemment lancé par le département de Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social pour pourvoir au poste de directeur de l’Entraide nationale. 30 dossiers de candidature ont été examinés, et 3 seulement ont été admis à passer le test final. Ce qui fut fait le lundi 30 avril dernier.

Finalement, selon Al Ahdath Al Maghribia de ce week-end des 5 et 6 mai, les trois candidats retenus, Younès Ettayib , ancien fonctionnaire de l’Entraide nationale (PAM), Taleb Abu Hazem, coordinateur de l’Entraide nationale à Goulmim (Istiqlal), et Abelmounaim Madani, directeur sortant de l’Entraide nationale (PJD) ont tous échoué à l’examen de passage.

C’est Nadira El Guermai, gouverneur-coordinatrice de l’initiative nationale pour le développement humain (INDH) au ministère de l’Intérieur, qui présidait la commission chargée de noter les trois candidats. Selon Al Ahdath, «Madame INDH», comme on a l’habitude de la désigner, a surtout fait prévaloir les critères «stratégique», «normal» et «social» du poste à pourvoir sur les considérations électoralistes dont sont mus les différents candidats.

D’ailleurs, au sein même de la direction de l’Entraide nationale, les fonctionnaires, cadres et employés, préconisent que l’on désigne un «fils de la maison» qui serait à même de la gérer loin des contingences politiciennes. Par expérience, ils ont en effet remarqué que les différents directeurs qui s’y sont succédé ont toujours profité de la proximité que permet l’Entraide nationale avec les populations nécessiteuses pour les utiliser comme vivier électoral.

Suite à cet échec, Bassima Hakkaoui a lancé un nouvel appel à candidature le 2 mai dernier, en revoyant à la baisse les conditions que doivent remplir les postulants au poste de directeur de l’Entraide nationale. Selon Al Ahdath, cet appel révisé serait un boulevard que Bassima, faute d’avoir pu reconduire le directeur PJDiste sortant, a ouvert pour lancer dans le bain son actuel secrétaire général au ministère. Comme quoi, on n’est jamais mieux servi que par les siens.

Par Mohammed Ould Boah
Le 04/05/2018 à 22h45