Avant d’entrer dans les détails de cette réforme globale et inclusive, le ministre de l’Enseignement supérieur a précisé, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 26 avril 2022 à Rabat, que la nouvelle décision de réduire de 7 à 6 ans l’enseignement dans les facultés de médecine sera appliquée dès la prochaine rentrée universitaire 2022-2023.
Interrogé par Le360 sur la question de savoir si cette mesure de réduction du nombre d’années du cursus pourrait être également mise en place pour les facultés dentaire et de pharmacie, le ministre n’a pas écarté cette possibilité. Il a toutefois affirmé que rien n’avait encore été décidé dans ce sens à ce jour.
Lors de sa conférence de presse, le ministre Abdellatif Miraoui a donc livré les grandes lignes de cette «réforme pédagogique ambitieuse» qui aspire à dispenser «un enseignement de qualité et à assurer aux pays des lauréats de qualité».
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Cette conférence de presse s’est déroulée sous le thème «Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème». Abdellatif Miraoui veut donc faire de l’enseignement supérieur un écosystème, une stratégie similaire à celle de l’industrie.
«Mon seul objectif à travers cette réforme, qui commencera en septembre 2023, consiste à hisser le niveau de notre enseignement supérieur à un niveau très haut», a martelé le ministre à plusieurs reprises. L’usage orale et écrit la langue anglaise (B1, B2, B3) au niveau de la licence sera indispensable au point que la délivrance de ce diplôme est assujetti à un certificat de réussite aux examens d’anglais. Le même circuit est valable pour une autre langue étrangère telle que le français qu’aurait choisi l’étudiant dès son entrée à la faculté.
Le développement du digital constitue un des piliers de la réforme aux côtés du développement des ressources humaines et de la recherche scientifique.
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Il a en outre indiqué qu’un premier statut du personnel administratif est en cours d’élaboration. Quelque 4.000 enseignants devraient partir cette année à la retraite contre 800 postes budgétaires inscrits au titre de la loi de finances de 2022. Quant au financement de la réforme, Abdellatif Miraoui a estimé que celle-ci «ne nécessitera pas un lourd financement».
Au sujet des limogeages des hauts responsables qu’il a récemment entrepris, le ministre a répondu qu’il privilégie «les compétences». «Il ne faut pas politiser cette affaire», a-t-il ainsi lancé à l’adresse des journalistes.
Interrogé par ailleurs sur le scandale dit «sexe contre bonnes notes», le ministre a affirmé que cette affaire suit son cours auprès de la justice. «Nous allons prendre en compte l’affaire des enseignants qui ont été acquittés», a-t-il conclu.