Si la bataille pour l’introduction du tifinagh dans l’enseignement et la formation professionnelle a pris fin, ce lundi 3 juin, avec l’adoption de la graphie de cette langue officielle, l’autre bras de fer entre le ministère de l’Education nationale et les enseignants contractuels, lui, est loin d’être terminé.
A en croire le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition du 4 juin, la coordination nationale des enseignants contractuels accuse Saïd Amzazi de ne pas respecter ses engagements, annoncés le 10 mai dernier, et menacent de boycotter les examens du baccalauréat, qui débutent samedi prochain.
Selon les sources du média casablancais, la coordination exige du ministre de tutelle l’annulation du plan de la contractualisation, l’abrogation des mesures disciplinaires prises contre les enseignants, ainsi que le versement de plusieurs mois de salaires impayés.
Les enseignants contractuels rappellent qu’ils ont suspendu leur grève dans l’intérêt des élèves marocains. Ils attendent donc du ministère un minimum de concessions pour satisfaire leurs revendications.
Ils estiment également que le ministère ne se soucie ni de leur situation, ni de celle des enfants du peuple, rappelant que sans l’intervention de plusieurs médiateurs qui les ont poussés à négocier, une année blanche serait aujourd’hui toujours d’actualité.