La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc a appelé à un sit-in national le jeudi 23 octobre devant le ministère de la Santé à Rabat.
Selon la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, les politiques gouvernementales actuelles menacent la survie de milliers de pharmaciens. La CSPM en appelle donc à l’institution législative pour interpeller le ministre de la Santé, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 3 octobre.
La confédération met en garde contre les conséquences d’un statu quo: «Si les revendications continuaient d’être ignorées, les pharmaciens se verraient contraints d’intensifier leur mouvement de protestation, en envisageant toutes les formes de lutte». Selon eux, ces manifestations sont nécessaires pour défendre la pérennité de la pharmacie marocaine et garantir au citoyen son droit à un médicament de qualité et disponible.
Le communiqué de la CSPM souligne que le secteur connaît une tension croissante, imputable à l’entêtement du gouvernement à ne pas appliquer les réformes pourtant convenues de longue date avec les ministres précédents. «C’est la conjugaison de ces politiques inadaptées et d’une absence de volonté réformatrice qui mènera les officines à la débâcle», martèle la Confédération.
La situation se serait encore dégradée avec l’application de lois obsolètes, instrumentalisées pour poursuivre arbitrairement les pharmaciens, tandis que d’autres textes attendent toujours leurs décrets d’application. Ce contexte explique le chaos organisationnel qui règne au sein d’un secteur vital, pierre angulaire de la sécurité pharmaceutique nationale.
Enfin, la Confédération dénonce un vide institutionnel persistant depuis 2019, dû à l’absence d’élections pour renouveler ses instances représentatives, relaie Al Ahdath Al Maghribia. Elle qualifie cette situation d’anormale, estimant qu’elle menace la stabilité et la crédibilité de l’ensemble du système pharmaceutique.
La CSPM reproche également au ministre de «faire fi des approches participatives et démocratiques et d’avoir ignoré les propositions émises par les représentants de la profession». En conséquence, la confédération accuse le ministre d’imposer des politiques de nature à précipiter l’effondrement du secteur.








