Le ministre de la Santé, El Houcine El Ouardi, a annoncé ce mercredi à Marrakech, au terme des deuxièmes assises de la santé, la mise en place prochainement d'un cadre incitatif pour que les quelques 8.000 médecins marocains du monde puissent regagner le Maroc pour y exercer leur métier dans de "bonnes conditions".
Dans une déclaration à Le360, le ministre a qualifié de "positifs" les résultats de ces assises au terme desquelles "23 recommandations ont été adoptées". Mais les assises ne sont qu'un début pour approfondir les discussions avec tous les partenaires, les syndicats, la société civile, les professionnels et les députés", a ajouté El Houcine El Ouardi qui fait face à une grogne de plusieurs corps professionnels de la santé, ces derniers ayant boycotté sa rencontre de Marrakech.
Feuille de route
"Le message du roi est une feuille de route pour consolider le processus d'élaboration d'une charte nationale de la santé", a-t-il poursuivi. Le ministre a cité trois principales recommandations adoptées à Marrakech à savoir l'élaboration d'un "cadre juridique propre à la santé au sein du statut de la fonction publique ainsi qu'un appel au renforcement du partenariat entre les secteurs privé et public". Le ministre de la Santé a aussi évoqué la nécessité de mettre en place un système de "gestion" et de bonne gouvernance "des ressources humaines",à ce système devant prendre en considération les "compétences et les offres de recrutement" pour que la médecine publique "puisse jouer son rôle essentiel".
Enfin, El Ouardi a indiqué que les participants aux assises ont aussi recommandé la "valorisation des médicaments génériques, avec un appel à la réduction des prix". Contacté par Le360 au sujet du mécontentement et du boycott de certains corps professionnels des 2èmes assises, le professeur Mohamed Faik, un des célébres urologues de la capitale, a fait endosser la responsabilité de cette situation au ministre. "Il existe beaucoup de problèmes dans le système de santé, c'est pourquoi les syndicalistes sont mécontents", a conclu Faik.