Un faux avocat, qui sévissait au tribunal de la famille à El Jadida, vient d’être pris en flagrant délit d’usurpation de cette fonction.
Assabah de ce mercredi 14 février 2024 annonce que le tribunal de première instance vient de condamner un individu à une peine de cinq ans de prison ferme, après avoir été poursuivi pour des faits liés à l’«usurpation d’une fonction régie par la législation», «escroquerie» et «tentative d’escroquerie».
L’escroc condamné, originaire de Casablanca, était le gérant d’une société domiciliée à Salé, et avait déjà été emprisonné par le passé, à Casablanca, pour des faits similaires.
Assabah indique que c’est la vigilance d’une secrétaire du greffe du tribunal de la famille d’El Jadida qui a permis de découvrir l’escroquerie de cet homme.
Ce faux avocat s’était en effet présenté à son bureau pour y effectuer des démarches réglementaires, en se présentant comme appartenant au barreau de Casablanca.
Prise de doutes concernant sa fonction, la secrétaire a décidé d’en informer le substitut du procureur du Roi d’El Jadida. Vérifications effectuées, les soupçons qu’elle avait eus à l’encontre de cet individu se sont avérés vrais, ce qui a conduit le substitut du procureur du Roi à en informer les services de la police du tribunal, afin qu’il soit interpellé.
Selon des interlocuteurs interrogés par le quotidien, ce magistrat, une femme, s’est rendue d’elle-même au greffe du tribunal, lorsqu’elle a été informée des soupçons qu’avait eues la secrétaire de cette instance judiciaire.
La magistrate a décidé d’entamer une discussion avec cet escroc, à propos du métier d’avocat et à propos du barreau de Casablanca, dont il prétendait faire partie. Elle s’est alors rendu compte que cet homme se faisait passer pour un avocat, dans le but d’arnaquer ses victimes.
En ce qui concerne les indices qui ont fait naître les soupçons de la secrétaire au greffier, l’individu s’était présenté plusieurs fois à son bureau, en un laps de temps très court, pour effectuer des démarches administratives ou réglementaires. À chaque fois, il prétendait représenter une personne concernée par une affaire soumise au tribunal.
Avant d’être présenté à la justice, affirme Assabah, l’individu a reconnu devant les enquêteurs qui l’ont auditionné qu’il était en fait un intermédiaire qui se présentait à ses victimes comme étant un avocat. Il leur promettait d’intervenir dans leur dossier judiciaire en cours.
L’escroc n’a en revanche pas précisé le nombre de personnes qui sont tombées dans son piège, ce qui ne permet pas de cerner avec précision le nombre de ses victimes, ni d’estimer la totalité des sommes dérobées.