Une tragédie a été évitée de justesse après l’effondrement d’un immeuble jeudi dernier 23 mai 2024, à Casablanca, qui n’a causé ni morts ni fait de blessés.
L’accident, survenu au lendemain d’un autre effondrement d’immeuble, cette fois-ci à Tanger, qui a quant à lui fait un mort, est la cause de vives polémiques sur les réseaux sociaux. Certains appellent même à placer les autorités locales devant leurs responsabilités, et estiment qu’il est de leur devoir d’éviter ces accidents.
Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 27 mai 2024, qui explique que l’immeuble casablancais qui s’est effondré était situé dans une zone résidentielle, à l’angle des boulevards Moulay Youssef et Al Hank, dans le quartier Bourgogne, signale que cet accident a eu lieu tout près des locaux de l’arrondissement d’Anfa, dont relève ce quartier.
Selon le quotidien, la cause de cet effondrement résulte de dégâts occasionnés sur la construction, suite à la décision unilatérale d’un locataire de cet immeuble, qui a fait effectuer des travaux non autorisés ayant endommagé une poutre, l’un des éléments porteurs de l’ensemble du bâtiment.
Fort heureusement, quelques heures à peine avant son écroulement total, les autorités locales ont pu réagir rapidement et l’ont fait évacuer.
Al Ahdath Al Maghribia indique que le parquet a immédiatement ordonné l’ouverture d’une enquête, au cours de laquelle trois anciens footballeurs ont d’abord été entendus.
Ces personnes avaient, selon le quotidien, récemment loué un local au rez-de-chaussée de l’immeuble et des dépendances situées dans son sous-sol, qu’ils comptaient aménager pour en faire en restaurant.
Al Ahdath Al Maghribia indique que le contrat de bail avait en réalité été signé pour le compte d’une quatrième personne, qui réside à Marrakech, et qui était l’investisseur de ce projet de restauration.
Des interlocuteurs interrogés par le quotidien expliquent qu’en plus de ces trois premières personnes d’ores et déjà interrogées, d’autres devraient également être auditionnées par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), parmi lesquelles des résidents du quartier, mais aussi et surtout des fonctionnaires qui travaillent dans des administrations locales avoisinantes.
Le but de la BNPJ est bien entendu de déterminer si les travaux engagés au rez-de-chaussée et au sous-sol de cet immeuble l’ont été en toute légalité, et si d’éventuelles autorisations, accordées par les services compétents, ont bien respecté les dispositions de la législation en vigueur.
Al Ahdath Al Maghribia rappelle à ce propos que la présidente de l’arrondissement de Sidi Belyout, situé non loin de là, a déjà déclaré à un média qu’aucune autorisation pour des travaux dans ces locaux n’avait été accordée par les services habilités à en délivrer.
Le quotidien souligne que cet effondrement a mis en état d’alerte Mohamed Mhidia, Wali de la région de Casablanca-Settat, qui veille personnellement à cette affaire et qui a supervisé dès les premières heures du vendredi 24 mai 2024, au lendemain de cet accident, le travail qu’effectuent les différents services relevant du ministère de l’Intérieur impliqués dans les processus d’octroi d’autorisations et de suivi des chantiers à Casablanca.
Mohamed Mhidia tient ainsi à s’assurer que l’ensemble des mesures nécessaires seront prises, afin d’éviter à l’avenir toute perte humaine suite à un effondrement d’immeuble similaire à celui qui vient de se produire.
L’une des consignes strictes que le Wali a données à ce propos aux fonctionnaires impliqués concerne le fait qu’ils s’assurent préalablement que l’effondrement de cet immeuble n’aura pas d’impact sur d’autres bâtiments se trouvant à proximité, quitte à ce que les structures des constructions pouvant être menacées soient renforcées.
Al Ahdath Al Maghribia indique que, dans ce même quartier et par mesure de précaution, ce sont en tout les habitants de sept autres immeubles qui ont entre-temps dû évacuer leur lieu de résidence ou de travail, afin d’éviter tout blessé ou décès accidentel, suite à cet effondrement survenu il y a à présent quatre jours.