Éducation nationale: comment Chakib Benmoussa entend rattraper le temps scolaire perdu

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports.

En réponse aux perturbations scolaires causées par les grèves récentes, le ministère de l’Éducation a élaboré un plan d’action détaillé visant à compenser les heures d’apprentissage perdues. Le point.

Le 06/02/2024 à 17h19

De passage, ce mardi 6 février, devant la Chambre des conseillers, Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, a détaillé le plan exhaustif mis en place par son département pour compenser les heures d’apprentissage perdues suite aux récentes grèves.

Ce plan, articulé autour de trois axes, à savoir la gestion du temps scolaire, du renforcement pédagogique et l’adaptation des programmes éducatifs, est conçu pour répondre de manière exhaustive aux défis posés par les interruptions des cours. L’enjeu est de taille: garantir que chaque élève puisse achever son cursus dans les meilleures conditions et avec les connaissances nécessaires à sa réussite.

Afin d’assurer une gestion optimisée du temps scolaire, l’année sera étendue d’une semaine supplémentaire, permettant de reprogrammer les examens et de réajuster le calendrier des contrôles continus. Cette extension vise à offrir aux élèves le temps requis pour couvrir intégralement les programmes d’études, avec un accent particulier sur les niveaux certifiants. De plus, chaque établissement éducatif mettra en place un plan local pour maximiser l’efficacité de l’usage du temps pédagogique, s’appuyant sur une collaboration étroite entre les enseignants et le personnel administratif, a signalé le ministre.

S’agissant du deuxième axe de cette stratégie, il s’articule autour du soutien pédagogique. Il est conçu pour offrir un accompagnement sur mesure, en priorisant les matières certifiantes et les apprentissages fondamentaux. Ces cours seront dispensés par les enseignants en exercice dans chaque établissement, tout en ayant la possibilité de faire appel à des cadres et compétences supplémentaires en cas de besoin. Des comités de vigilance régionaux et provinciaux chapeauteront cette opération.

Deux millions d’élèves ont déjà bénéficié des premières opérations de soutien pédagogique

Le ministre a, par ailleurs, tenu à rappeler que la première opération de soutien pédagogique dans toutes les institutions éducatives publiques des trois cycles a commencé pendant les vacances du 4 au 10 décembre 2023, suivie d’une autre opération de soutien pédagogique pendant les vacances du 22 au 27 janvier 2024, ciblant deux millions d’élèves, soit 31% du total des élèves.

Cette opération a concerné 7.058 établissements éducatifs, soit 59% du total des établissements éducatifs des trois cycles. Elle a vu un engagement sérieux de la part des enseignants de l’éducation publique, dont le nombre a atteint 37.109, en plus de 277 enseignants retraités. En ce qui concerne la contribution du tissu associatif à la mise en œuvre du programme national de soutien pédagogique, les associations participant au programme ont impliqué 10.134 cadres.

Quant au troisième axe qui porte sur l’adaptation des programmes d’études, le ministre a souligné qu’un document de référence à cet effet a été élaboré par des équipes spécialisées. Celui-ci sert de guide pour ajuster les contenus pédagogiques à l’objectif de récupération des apprentissages essentiels, assurant ainsi une couverture complète des matières indispensables à chaque niveau scolaire.

Par Hajar Kharroubi
Le 06/02/2024 à 17h19