Plusieurs écoles privées à travers le royaume ont arbitrairement augmenté leurs frais de scolarité, d’inscription, d’assurance et de services annexes, le tout sans consultation ni justification claire. Cette décision «arbitraire» a provoqué une vive indignation des parents, qui y voient une forme d’opportunisme, exploitant leur désir d’offrir une éducation de qualité à leurs enfants.
Selon les témoignages recueillis par Al Akhbar dans son édition du week-end (12 et 13 juillet), certaines écoles à Rabat et Casablanca ont augmenté leurs tarifs de 10 à 20 % sans même en informer les associations de parents. Pire encore, aucune explication tangible – qu’elle concerne l’amélioration des infrastructures pédagogiques ou la qualité des services – n’a été fournie pour étayer ces hausses.
Les familles touchées déplorent le timing particulièrement malvenu, dans un contexte économique déjà marqué par l’inflation et la précarité croissante de la classe moyenne.
Du côté des établissements, certaines sources évoquent la hausse des coûts opérationnels, des salaires du personnel et des supports pédagogiques, accentuée par les modifications fréquentes des programmes scolaires. Des arguments qui peinent à convaincre les parents, d’autant plus que le ministère de l’Éducation nationale ne semble exercer aucun contrôle rigoureux sur ces ajustements tarifaires, relaie Al Akhbar.
Plus fondamentalement, les familles dénoncent l’absence de cadre juridique clair régissant les relations contractuelles entre les écoles et les parents, laissant libre cours à des décisions unilatérales déséquilibrant leur budget. Des voix issues du milieu éducatif et des droits de l’Homme alertent sur les conséquences sociales de cette dérégulation: elle entretient une discrimination silencieuse entre les élèves, renforçant les clivages socio-économiques au sein du système éducatif.






