Les accusés dans l’affaire de «la gifle au Caïd» de Témara n’auront finalement pas eu gain de cause en appel.
Lors d’une audience tenue tard dans la nuit de lundi à mardi au tribunal de Rabat, la Cour a confirmé les peines de prison prononcées en première instance à l’encontre de l’accusée principale, de son mari et de l’ami de celui-ci.
Pis encore, le frère du mari, également accusé dans ce dossier, a vu sa peine alourdie de deux mois de prison ferme, indique Al Akhbar dans son édition du mercredi 28 mai.
Dans le détail du jugement, tel que rapporté par le quotidien, on apprend que la Cour a confirmé la condamnation à deux ans de prison ferme de l’accusée principale, auteure de la gifle au caïd.
Elle a également confirmé la peine d’un an de prison ferme à l’encontre de son mari, ainsi que la peine de six mois de prison ferme dont a écopé l’ami du mari.
En revanche, ajoute Al Akhbar, la peine du frère du mari a été portée à huit mois de prison ferme, contre six mois en première instance prononcés par le tribunal de première instance de Témara.
Toujours d’après le quotidien, avant de prononcer son jugement, la Cour a examiné le dossier dans l’après-midi de lundi, lors d’une audience marquée par de vifs plaidoyers des avocats de la principale accusée et de son mari, tous deux résidant à l’étranger.
Le représentant du Ministère public a, dans ce cadre, rappelé la gravité des accusations portées contre les prévenus, et a requis des peines de prison proportionnelles aux faits avérés, notamment en se basant sur la vidéo qui a circulé sur cet incident, et qui a été vue par des millions de Marocains.
La même source explique que le juge a aussi donné la parole à la principale accusée, qui a imploré la clémence de la Cour en évoquant sa situation psychologique et sociale difficile, et en exprimant ses regrets pour un acte commis sous l’effet de la colère.
Mais, après de longues délibérations, les jugements initiaux ont été confirmés pour trois des accusés, y compris l’accusée principale, tandis que la sentence à l’encontre du quatrième prévenu a été durcie.
Comme le rappelle la publication, l’affaire, devenue un véritable sujet de débat public, remonte au mois de Ramadan dernier, lorsqu’un jeune caïd a été violemment agressé dans le quartier Al Massira, à Témara, par une femme qui l’a giflé, une scène diffusée dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie.








