Deux délinquants qualifiés de dangereux, auteurs de plusieurs vols au Mellah dans la médina de Meknès, sont sous les verrous. Les deux individus ont attaqué mercredi dernier une maison où un groupe de comédiens marocains, dont Rachid El Ouali, étaient en train de tourner des scènes d’un film. L’un d’eux, la trentaine, bourré de psychotropes, a brandi une épée devant deux policiers chargés de sécuriser la maison en insistant pour voir El Ouali et prendre des photos souvenirs avec lui. Le forcené armé d’une épée était jaloux de ses amis, qui avaient pu approcher le comédien.
Jalousie maladive
Le délinquant a au début essayé de convaincre les agents de sécurité de le laisser entrer. Voyant que ces derniers n’allaient pas accéder à sa requête, il a sorti une épée pour les menacer. Les policiers ont essayé de le ramener à la raison et de l’inciter à quitter les lieux, en vain. Devant la détermination du drogué, ces derniers ont fait appel à des renforts. Dès l’arrivée de policiers en civil venus prêter main forte à leurs collègues, l’individu et son complice ont pris leurs jambes à leur cou. Il s'en est suivi une cavale avant que les policiers ne lui mettent la main au collet. Le forcené, lors de l’interrogatoire, a donné le nom de son complice qui a été arrêté le soir même. Les deux prévenus ont avoué avoir commis une série de vols à l’arme blanche dans la médina de Meknès sous l’effet de psychotropes. Les victimes sont des habitants et des commerciaux. Le fléau des psychotropes qui frappe notre pays, et dont la contrebande avec l’Algérie est en partie responsable, appelle à une autre approche de lutte, même si la police ne démérite pas.