Les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes des établissements de santé relevant du secteur public rejettent les conclusions du dialogue social, qu’ils considèrent comme étant loin de satisfaire leurs revendications.
Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) estime que le gouvernement les a marginalisés en les excluant de l’augmentation générale des salaires qui a profité à l’ensemble des fonctionnaires du secteur public.
Dans un communiqué relayé par Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 31 juillet 2024, le SIMSP indique que «bien que les revendications des médecins soient minimes, le gouvernement les a toujours ignorés ou, dans le meilleur des cas, a répondu en promettant de constituer une commission pour les étudier».
C’est l’une des causes, poursuit le syndicat, qui l’a poussé à refuser de signer l’accord paraphé entre les huit composantes de la Coordination syndicale et l’Exécutif, après un dialogue social qui a duré neuf mois, et a nécessité la tenue de plus de 50 réunions.
Les médecins dénoncent aussi la réticence du gouvernement à respecter ses anciens engagements comme la demande de création de deux grades supplémentaires.
À ce propos, les deux parties s’étaient pourtant mises d’accord en 2011, et la teneur de leurs accords auraient dû être mis en œuvre après la réforme des retraites, en 2017.
Mais le gouvernement, précisent les médecins, a tergiversé en proposant de réaliser une nouvelle étude technique, en la corrélant encore une fois à la réforme des retraites, alors que le SIMSP s’attendait à ce que cet accord soit appliqué, après une attente qui aura duré 14 ans.
En conséquence, le SIMSP appelle le gouvernement «à revenir à la raison» ainsi qu’à «ouvrir la porte d’un dialogue sérieux en adoptant une véritable approche participative, comme le spécifie la constitution, contrairement à l’approche actuelle basée sur des diktats et l’imposition du fait accompli».
De ce fait, le syndicat indépendant des médecins du secteur public a décidé de ne plus délivrer de certificats médicaux, comme celui du permis de conduire, à l’exception des certificats médicaux attestant de maladies, et ce, au cours de l’ensemble du mois d’août.
Le syndicat a également décidé de «boycotter la campagne de santé scolaire, à cause de l’absence du minimum des normes médicales et administratives», de même que les campagnes de chirurgie, qualifiées d’«aléatoires», et «qui ne respectent pas les normes sanitaires et les conditions de sécurité du malade».