Deux ans de prison ferme pour le faux directeur de cabinet d'un conseiller du roi

DR

Revue de presseKiosque360. Un escroc de haute voltige a été condamné, lundi dernier, par le tribunal de première instance d’Ain Sebaa à deux ans de prison ferme. L’accusé qui avait usurpé l’identité de plusieurs personnalités a fait plusieurs victimes y compris parmi les responsables hauts placés.

Le 23/07/2020 à 23h38

Le tribunal de première instance d’Ain Sebaa a prononcé son verdict, lundi dernier, à l’encontre d’un escroc pour usurpation de plusieurs identités dont celle du directeur de cabinet de Fouad Ali El Himma. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 24 juillet, que lors de la dernière audience qui s’est déroulée à distance, l’accusé a été informé, dans sa cellule, du verdict de la cour qui l’a condamné à deux ans de prison ferme assortie d’une amende. Le mis en cause qui a fait plusieurs victimes a été arrêté pendant la période de confinement décrété par le gouvernement suite à la propagation du covid-19.

Son procès a été reporté en raison des mesures de protection sanitaires prises par l’autorité judiciaire avant de reprendre après l’allègement du confinement. Lors des audiences, l’accusé, âgé de 67 ans, a essayé de nier tous les chefs d’inculpation sans jamais réussir à convaincre le juge qui l’a condamné à la peine précitée. L’escroc avait passé plusieurs années à arnaquer de hauts responsables en profitant de sa proximité avec les centres de décisions dans plusieurs ministères. Son champ d’action n’a exclu ni les ministres, ni les gouverneurs. Il a aussi passé un long moment à leurrer les fonctionnaires de l’aéroport international Mohammed VI où il bénéficiait de privilèges sans limite.

Le quotidien Assabah rapporte que l’accusé s’est fait passer, pendant ces deux dernières années, pour le directeur du cabinet du Fouad Ali El Himma. Lors de la vérification de son téléphone portable, la police a découvert qu’il détenait les numéros de téléphone de plusieurs personnalités de l’administration de l’intérieur, de la justice et autres institutions. L’arnaqueur veillait à être présent à toutes les occasions où se trouvaient des personnalités, comme les fêtes nationales ou les obsèques de hauts responsables. Il en profitait pour lier des relations avec des personnalités et noter leurs coordonnées pour pouvoir les exploiter ensuite.

C’est ainsi qu’il a longtemps arnaqué un promoteur immobilier notoire pour lequel il est intervenu afin de faciliter les procédures liées à ses activités. Il s’est aussi joué d’un responsable de l’aéroport Mohammed VI qui lui a fait bénéficier de privilèges ainsi que de la directrice d’une banque qui aurait accordé des marchés à des sociétés qu’ils représentaient.

Se sachant recherché par la police en mars dernier, l’escroc avait disparu de la circulation mais la fermeture des frontières l’avait empêché de fuir vers l’étranger. Traqué et sans refuge, il a fini par loger dans un hôtel classé à Marrakech où il a rapidement été localisé et arrêté par la police judiciaire. 

Par Hassan Benadad
Le 23/07/2020 à 23h38