Les organisations des femmes des partis politiques, de la majorité et de l’opposition, ainsi que les organisations des droits de l’Homme et de la société civile ont condamné le viol commis par trois individus sur une fillette 11 ans ayant entrainé une grossesse.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 6 avril, que ces organisations considèrent la condamnation des accusés à deux ans de prison comme un encouragement aux malades mentaux pour continuer à perpétrer leurs actes ignobles.
Elles ont lancé une pétition qui a récolté, en un temps record, plus de 20.000 signatures réclamant le durcissement des peines contre les violeurs d’enfants et la non prise en considération des circonstances atténuantes dans tout cas de viol quels qu’en soient les motifs.
Afin de remédier à ces carences juridiques, ces associations ont demandé la modification immédiate des dispositions du code pénal dans son volet ayant trait au durcissement des sanctions contre les violeurs d’enfants.
D’autant plus, ajoutent elles, qu’il existe des propositions de loi au sein de la commission de la Justice, de la législation et des droits de l’Homme au Parlement et qu’il suffit de les réactualiser pour intégrer leurs dispositions dans le nouveau projet du code pénal.
Ces organisations vont jusqu’à réclamer d’appliquer la loi de la castration chimique qui est considérée comme la sanction la plus sévère contre les délinquants sexuels ou au moins les condamner à 40 ans de prison. Une peine qui est en vigueur dans plusieurs pays européens comme l’Allemagne et le Danemark afin de protéger les enfants de l’atrocité des agressions sexuelles.
Le quotidien Assabah souligne que les organisations féminines ont été choquées par les jugements prononcés contre ces «monstres qui ont torturé le corps de la fillette de Tiflet» et qui n’ont écopé que de deux ans de prison ferme. Pourtant, ajoutent elles, il suffit d’appliquer l’article 471 du code pénal qui prévoit une peine de prison qui varie entre 5 et 10 ans ou l’article 485 qui punit le coupable de la réclusion de 10 à 20 ans ou encore l’article 488 qui prévoit en cas de défloration de la victime des peines allant de 20 à 30 ans d’emprisonnement.