Des monnayeurs du désespoir sous les verrous

Revue de presseKiosque360. Le procureur général du roi près le tribunal de première instance de Casablanca a ordonné la mise en examen de deux suspects, accusés d’avoir profité du désespoir de nombreuses personnes ayant des démêlés avec la justice.

Le 19/05/2015 à 07h18

Leurs proies? Des personnes désespérées, empêtrées dans des démêlés avec la justice et auxquelles les deux lascars proposaient, moyennant une certaine somme, de soumettre leur dossier à de prétendus spécialistes. Des faiseurs de miracles qui, promettaient-ils à leurs victimes, les libèreraient de leurs problèmes. C’est ce que rapporte, dans son édition de ce mardi 19 mai, le quotidien arabophone Assabah qui révèle l’existence d’un troisième suspect qui court toujours. Ce dernier, activement recherché par la police, faisait d’ailleurs déjà l’objet de plusieurs avis de recherche pour escroquerie et émission de chèques sans provision.«L’enquête menée par les services de police a montré que les trois membres du réseau faisaient croire à leurs victimes qu’ils étaient capables de faire diminuer leurs impôts de manière considérable. Ils prétendaient avoir des relations avec des responsables haut placés», indique le quotidien arabophone.

Le démantèlement de ce réseau est intervenu suite à une plainte déposée par une des victimes de cette bande d’escrocs. «Tandis qu’elle attendait que son fils soit déféré devant le juge, un membre du réseau l’a interpellée pour s’enquérir de l’objet de son inquiétude. La dame lui a fait savoir que son fils était impliqué dans une affaire de drogue. Le lascar en a alors profité pour lui dire qu’il connaissait des juges aptes à faire relaxer son fils, moyennant une somme d’argent», rapporte encore Assabah.En désespoir de cause et terrorisée à l'idée de voir son fils finir derrière les barreaux, la dame n’a pas hésité à mettre la main à la poche. Les arnaqueurs, qui avaient au départ exigé 50.000 dirhams, ont dû se contenter de la moitié du montant demandé, à savoir de tout ce dont disposait la mère meurtrie.La pauvre femme a attendu religieusement que son fils soit relaxé, mais il n’en fut rien. C’est ainsi qu’elle s’est rendu compte qu’elle avait été victime d’une arnaque, ce qui l’a conduite à porter plainte. Les éléments de la police ont alors tendu un piège aux membres de la bande. Deux sont tombés dans le panneau, croyant se rendre à un rendez-vous qui leur permettrait d'empocher d’importantes sommes d’argent. Le troisième, manifestement plus rusé, a échappé au piège tendu par la police qui le traque actuellement avec assiduité. Affaire à suivre…

Par Abdelkader El-Aine
Le 19/05/2015 à 07h18