Des commerçants de produits électroniques arnaqués de centaines de millions de dirhams

Plusieurs commerçants des kissariats de Garage Allal, de Médiouna et de Derb Ghalef ainsi que plusieurs gérants de magasins de produits électroniques de marques internationales ont été roulés dans la farine par une bande d’arnaqueurs. Les pertes s’élèvent à plusieurs milliards de centimes, valeur marchande des quantités de produits dernier cri, objets de l'escroquerie. L’information fait la Une du quotidien Al Massae dans son édition du 6 avril . En fait, il s’agit de l’une des plus grandes arnaques jamais connue à Casablanca.

Le stratagème des escrocs était simple : gagner la confiance des fournisseurs avant de les trahir. Al Massae précise que les voyous se comportaient comme des clients exemplaires pendant une certaine période avant d’acheter une grande quantité de produits high-tech composée de nouveaux smartphones, de tablettes et de divers autres gadgets assez coûteux. Comme moyens de paiement, les escrocs délivraient des chèques en bois dont le montant descendait rarement en dessous de cinq millions de dirhams. Parfois aussi, ils avaient recours à des effets de commerce sans provision. Une fois la marchandise réceptionnée, ils l’acheminaient vers la Mauritanie pour l’écouler sur le marché local, voire dans d’autres pays subsahariens.

Face à l’ampleur de ces pertes, les victimes ont commencé à porter plainte dans différents commissariats. Le procureur du roi a alors ordonné une enquête approfondie sur cette affaire qui a pénalisé de grands commerçants à Casablanca. Les premiers éléments de l’enquête de la police judiciaire ont démontré que l’un des instigateurs de cette escroquerie à grande échelle a réussi à s’enfuir en Mauritanie. La police a également remonté la piste d’un autre suspect, commerçant de son état. La police a émis plusieurs mandats nationaux pour arrêter les membres de cette mafia. Il y a fort à parier que des mandats internationaux ne tarderont pas être émis, puisque les suspects essaieront de quitter le pays, s’ils ne l’ont pas déjà fait. Affaire à suivre.