Outre les sept morts, le dernier bilan officiel de cet accident survenu à une vingtaine de km au nord de Rabat, fait état aussi de 125 blessés, dont sept dans un état grave. Un Français figure parmi les passagers tués, selon une source informée à Rabat.
La compagnie ferroviaire a publié un communiqué pour contester "des informations incorrectes reprises par certains utilisateurs des réseaux sociaux" sur les causes de l'accident. Certains usagers ont affirmé que "les voyageurs d'un train précédent avaient alerté des responsables de l'ONCF" sur des dysfonctionnements "sans qu'ils ne réagissent", ce qui est inexact, selon ce communiqué. "Le train a été examiné" et des "équipes techniques spécialisées ont examiné les rails" après ces signalements, sans détecter d'anomalie, a ajouté l'ONCF.
Les images spectaculaires du déraillement, le lourd bilan humain et le mutisme de l'ONCF pendant les premières heures ont suscité une émotion très vive sur les réseaux sociaux.
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Autre sujet de discussion, un enregistrement audio, présenté comme une conversation entre trois employés de l'ONCF sur la messagerie WhatsApp, affirme que le train n'a pas ralenti à l'approche d'un aiguillage et qu'il circulait à plus de 100 km/h. "Pour éviter la propagation des rumeurs, l'ONCF partagera toute information et rappelle que tous les témoignages seront recueillis dans le cadre de l'enquête judiciaire", a affirmé la compagnie.
Une enquête judiciaire a effectivement été ouverte "pour élucider les causes et les circonstances du déraillement" du train navette qui a percuté les piles d'un pont, a indiqué le procureur général du roi près la Cour d'appel de Rabat.
Les enquêteurs procèderont "à l'audition de tous les témoins ainsi que de toutes les personnes concernées par la supervision du voyage" avec des "investigations techniques appropriées" pour "établir les responsabilités légales", a-t-il affirmé dans un communiqué.