C'est depuis sa cellule, et à travers l'un de ses avocats, qui n'est d'ailleurs nul autre que Mohamed Ziane, que Nasser Zefzafi reprend langue avec les siens. Depuis la prison Oukacha, et dans ce qui ressemble à une lettre écrite, Zafzafi insiste sur un principe: le pacifisme. «C'est le seul moyen de nous faire entendre et de faire en sorte que nos revendications soient matérialisées», tranche-t-il.
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«Si le Hirak a pu se poursuivre tout ce temps, c’est grâce au caractère pacifique de nos actions», a-t-il affirmé. Zefzafi n’a cependant pas pu s’empêcher de parler de «provocations» émanant des forces de l’ordre. Ceci, alors que le calme est revenu dans la ville et sa région et que les autorités ont décidé un retrait progressif du dispositif de sécurité mis en place, sur instructions royales. «Une chose est sûre: ceux qui vous poussent à réagir par la violence et l’extrémisme vous veulent du mal», alerte-t-il.
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«Celui, parmi les jeunes du Hirak, qui lance une seule pierre est un traître», insiste celui dont le début du procès est prévu ce 10 juillet. Et de conclure en mettant en garde contre les «professionnels du militantisme», soit ceux qui surfent sur les douleurs des Rifains pour se faire valoir.