Une perte cruelle pour la capitale du royaume que celle de Hassan Amrani. Le wali est décédé samedi, suite à une longue maladie. Il était un homme apprécié de tous. Habib Saadi, restaurateur et traiteur de Rabat, était un ami du défunt. "Hassan était un patriote qui aimait son pays et son roi. Il a apporté beaucoup de choses à la ville de Rabat en contribuant à la réalisation du projet de la vallée du Bouregreg. Il a aidé à l'ouverture des grandes franchises de restauration et d'habillement. Son voeu était de construire la grande corniche" allant de Rabat jusqu'à la station balnéaire de Témara", affirme Saadi.
Le wali dormait peu, "il suivait de près le souffle de la ville. Les grandes manifestations qui ont eu lieu à Rabat pour la Palestine, l'Irak et les droits de la femme ainsi que celles des chômeurs diplômés se sont déroulées sans grands problèmes dans la capitale", a ajouté cet ami.
Hassan Amrani avait encore deux soucis auxquels il rêvait de mettre un terme avant que la mort ne l'emporte: "les ordures et les transports publics". Addi Bouarfa, syndicaliste et coordinateur des conseillers USFPistes au sein du Conseil de la ville, était sous le coup de l'émotion lorsque LE360 lui a demandé sa réaction, lui qui a côtoyé le Wali plusieurs années durant. "Je n'ai pas assez de mots pour parler de cet homme honnête, franc, sérieux, fidèle et patriote. Je l'appellais des soirs tardivement et, à chaque fois, il répondait positivement à nos demandes quand il s'agissait de libérer un subsaharien en situation irrégulière ou de sortir du commissariat un chômeur diplômé. Si Hassan avait mis un terme au transfert des subsahariens à Oujda en vue de leur expulsion en Algérie. Il a aussi mis un terme à l'arrestation des femmes et des enfants subsahriens", a-t-il confié en sanglotant. "Il est très difficile de trouver ces qualités chez un homme d'autorité", a ajouté Addi Bouarfa.
Un politologue de Rabat, Mohamed Zidouh, qualifie le décès du Wali de "grande perte pour le Maroc. Il était connu pour son intégrité intellectuelle et comportementale. Hassan Amrani est "un exemple à suivre. Il avait donné un souffle nouveau à l'investissement sous l'égide de sa Majesté le roi et il était un précurseur de la modernisation de Rabat". Et de conclure : "Hassan Amrani était un facilitateur pour tout investissement dans la région".
Pour le maire de Rabat Fathallah Oualaou, le défunt était un ami : "Un ami que j'ai connu il y de nombreuses années notamment à la faculté quand il était étudiant et moi professeur. Je l'ai connu aussi quand il était à la primature et à la tête de l'Agence du développement du Nord", a-t-il en effet déclaré. "Sur le plan humain, si Hassan était d'une grande éducation, d'une grande élégance et d'une grande gentillesse. C'était un grand serviteur de l'Etat, un grand patriote. C'est une grande perte pour le Maroc", a de même regretté le maire USFPiste du grand Rabat.
