Dans le Loukous, les agriculteurs décident de boycotter la betterave à sucre

Un champs de betteraves.. DR

Revue de presseLa prochaine saison de semis de la betterave (2023-2024) démarre sur fond de colère des agriculteurs dans le Loukous dans la province de Larache. Ces agriculteurs, qui signent une pétition de protestation dans ce sens, ont décidé de boycotter le semis de la betterave, rapporte le quotidien Al Ahdath, dont provient cette revue de presse.

Le 21/08/2023 à 19h04

Les agriculteurs ont décidé d’arrêter la betterave dans le Loukous dans la région de Larache pendant la prochaine saison 2023-2024. La décision a été prise pour protester contre la politique suivie par l’usine qui transforme les betteraves récoltées dans la zone. Ce qu’ils considèrent comme manœuvres, abus et dépassements portant préjudice à leurs intérêts. «Pour faire entendre leurs voix, ces agriculteurs sont en train de rassembler les signatures dans le cadre d’une pétition qu’ils vont adresser aux autorités compétentes», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 22 août.

D’après les sources du quotidien, «la politique de l’usine aurait provoqué d’innombrables dégâts pour les agriculteurs signataires de la pétition». Ils se sont retrouvés entre le marteau des pertes et des dettes et l’enclume des poursuites judiciaires, précisent les mêmes sources.

Pendant la dernière saison (2022-2023), poursuit le quotidien, les dysfonctionnements s’articulaient autour «de la question des retenues opérées pour payer les dettes, alors que des promesses leur ont été données pour les exonérer, la cherté des prix de tous les produits et les semences, la problématique de la subvention de l’Etat qui demeure de l’ordre de 2700 dirhams, la tare déchet qui serait exagérée et la réduction de 4% à 2.5% du taux de fourrage accordé aux agriculteurs sans leur aval».

Les dysfonctionnements de la culture betteravière dans cette région touchent également, selon la même source, «des manœuvres liées aux quantités de la récolte et leur acheminement à l’usine dans les délais».

S’ajoute au lot des problèmes, indique la même source, «le comportement de certains fonctionnaires et employés de l’usine qui réservent des traitements arrogants aux agriculteurs».

La signature de la pétition, fait remarquer enfin le quotidien, serait donc une montée au créneau pour faire entendre leurs voix, en vue d’attirer l’attention des autorités compétentes.

Par Mohammed Younssi
Le 21/08/2023 à 19h04