Nous sommes à Ighri, une commune rurale de la province de Taroudant où, comme dans d’autres contrées du Maroc, des ménages dévalorisés ont commencé à recevoir le premier versement des aides sociales directes. Octroyées à une périodicité mensuelle à des familles en situation de fragilité ou ayant des enfants en âge de scolarité, et ne bénéficient actuellement d’aucune assistance sociale familiale, ces aides ont pour but de soutenir leur pouvoir d’achat, d’améliorer leurs conditions de vie et leur offrir un filet de protection sociale.
Dans cette localité, Le360 a recueilli des déclarations et impressions de certains bénéficiaires. Brahim Sellak, est l’un d’eux, forgeron de métier, marié et père de trois enfants. Heureux d’avoir pu recevoir cette aide bienvenue, l’homme nous explique son parcours pour atteindre à ce résultat. «Nous avons d’abord effectué l’enregistrement, moi et ma femme, ainsi que nos enfants, au caïdat. Nous nous sommes enregistrés ensuite sur le site Internet», détaille-t-il.
«Alhamdoulillah (louange à dieu), nous sommes parmi les premiers dans le douar à recevoir cette aide. J’ai perçu 600 dirhams. Cela peut servir à payer la facture d’eau et d’électricité, et acheter un sac de farine. Ce n’est pas rien», poursuit-il.
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Même son de cloche auprès de Zaïna Boukharouach, octogénaire énergique à la frêle silhouette écrasée par le poids des ans, mais à la bonne humeur contagieuse. «J’ai reçu 500 DH. Cet argent m’a été très utile. J’ai payé la facture d’eau et d’électricité et j’ai acheté des légumes. Il me reste encore 300 DH. Cela peut servir à acheter de la farine, du savon, un peu de viande et de légumes, ainsi qu’une bonbonne de gaz et des vêtements», énumère-t-elle avec un enthousiasme palpable.