Cultures maraîchères et canicule: Souss-Massa compte ses pertes

Des étals de légumes dans un marché.

La vague de chaleur n’a pas été sans conséquences sur les cultures maraîchères à Souss-Massa qui assure 57% de la production nationale. Les professionnels et la tutelle travaillent de pair pour évaluer la nature et l’étendue des dégâts. Les détails.

Le 01/09/2023 à 08h42

Dans une correspondance adressée récemment au ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, l’Association marocaine des producteurs et producteurs-exportateurs de fruits et légumes (Apefel) avait mis en garde contre «les dommages causés par la vague de chaleur aux cultures maraîchères sous serre dans la région de Souss-Massa».

A cet égard, Serghini Laraisse, conseiller de l’Association Apefel que Le360 a interrogé, fait savoir que la Direction régionale de l’agriculture et les professionnels travaillent conjointement afin d’évaluer la nature et l’étendue des dégâts subis par les cultures sous serre dans le Souss.

«Dans la région de Souss-Massa, la plupart des cultures maraîchères sous serre a été brulée notamment les tomates, les poivrons ou encore les haricots. L’ampleur des pertes varie d’une espèce à une autre. Malheureusement, la canicule est survenue au moment des semis sous serre. Les plantules n’ont pas pu résister aux fortes chaleurs. Les plants arrivés à maturité ont brûlé comme la tomate», fait savoir Laraisse sans pouvoir chiffrer les dégâts.

Quant à l’impact de cette vague de chaleur sur la prochaine compagne agricole, notre interlocuteur se veut rassurant. «L’impact de la canicule sur la prochaine année agricole ne devrait pas être préoccupant. Heureusement, la canicule a eu lieu avant le lancement de la nouvelle saison. Les agriculteurs vont faire de leur mieux pour se rattraper même s’ils ont perdu beaucoup d’argent», explique-t-il.

Selon ce professionnel, le changement climatique est désormais une réalité qu’on ne peut plus ignorer. «Aujourd’hui, l’agriculture dépend encore plus des phénomènes naturels. Quand il y a un problème d’approvisionnement du marché, c’est l’agriculteur qui en paye les frais. Certains agriculteurs sont liés par contrats pour approvisionner leurs clients à l’étranger. Dans ce sens, nous avons agi pour faire comprendre aux citoyens que quand il y a des phénomènes naturels comme la canicule ou le froid, il faut s’attendre à des conséquences», explique –t-il.

Il convient de préciser que l’Apefel avait adressé une correspondance au département de la tutelle dans laquelle elle met en garde contre les dommages causés par la vague de chaleur, qui s’est abattue du jeudi 10 août au dimanche 13 août, aux cultures maraîchères sous serre dans la région de Souss-Massa.

Par Ihssane El Zaar
Le 01/09/2023 à 08h42